Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La pape a visité le Mont du Temple lundi, lors d'une visite qui semble s'être bien déroulée malgré les appels de nombreux musulmans pour empêcher la visite du pape François sur le lieu saint Juif.

Sur le Mont du Temple, le pape a rencontré le Mufti de Jérusalem, qui appelle fréquemment à la destruction d'Israël, et le Waqf jordanien, qui a le contrôle de facto sur le site le plus sacré du judaïsme. Sur le Mont, le pape a déclaré "pouvons-nous travailler ensemble pour la justice et la paix."

Plus tard, le pape s'est dirigé vers le Kotel, qui a été vidé de tout autre visiteur par la police. Le pape devrait placer une note dans le Kotel.

Ensuite, il s'entretiendra avec le président Shimon Pères et le premier ministre Benyamin Netanyahou, et déposer une gerbe sur la tombe du sioniste Théodore Herzl, dans un geste d'excuse, avant d'aller visiter le mémorial de la Shoah de Yad Vashem et repartir vers le Vatican.

Des musulmans ont appelé à éviter la "souillure" du pape.

Des sites internet musulmans ont publié diverses annonces d'incitation contre le pape avant sa visite de lundi, appelant les musulmans à venir à Al-Aqsa pour défendre la "provocation" du pape.

Selon les rapports, les sources musulmanes extrémistes ont averti que la visite du Mont du Temple par le pape lundi déclencherait des troubles, et ont appelé le gouvernement israélien à empêcher la visite.

Plusieurs suspects musulmans auraient été arrêtés par la police ces derniers jours pour suspicion de vouloir troubler l'ordre, même si la police a mené une répression bien plus sévère contre les jeunes juifs dits "extrémistes".

Des jeunes juifs soupçonnés par la police d'avoir l'intention de protester contre le pape, ou qui ont affiché des avis contre le pape disant "impur, quittez notre Terre Sainte", ont été rapidement arrêtés. Le total des arrestations de la semaine dernière était de 15, mais un juge a statué en faveur de deux manifestant, leur permettant leur protestation.

Le pape a déjà suscité la controverse lors de son voyage de deux jours en Israël, en appelant l'autorité palestinienne "l'état de Palestine" dimanche. De même, il a fait un arrêt "imprévu" à la barrière de sécurité protégeant Israël des terroristes arabes entre Jérusalem et Bethlehem, pour y "prier", devant un graffiti appelant à une "Palestine libre".

Les tensions ont également été élevées au cours de sa visite du complexe de la tombe de David dans la vieille ville de Jérusalem lundi.

Samedi soir, 15 manifestants ont été arrêtés sur le site après s'être barricadé dans un acte de protestation contre des éventuels plans de changer le statu quo du site. 26 autres personnes ont été arrêtées dimanche alors qu'ils affrontaient la police qui les empêchaient d'entre sur les lieux.

Le rav Avraham Goldstein, le Rosh Yéshiva de la Yéshiva Diaspora, a déclaré qu'il a des informations indiquant qu'Israël prévoit de laisser les catholiques tenir des prières fixes dans l'enceinte de la tombe. Ce geste empêcherait les juifs d'entrer sur le site, étant donné que la loi juive interdit d'utiliser ou d'entrer dans un bâtiment dans lequel a lieu l'idolâtrie, une catégorie dans laquelle tombe le catholicisme avec toutes ses effigies selon la loi juive.