Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'accord de réconciliation entre le Fatah et le groupe terroriste Hamas est une "mauvaise représentation des faits" qui ne durera pas, a déclaré mardi le ministre de la défense Moshé Yaalon.

"Le Hamas et certains ministres du Fatah se sont réconciliés," a déclaré Yaalon lors de la conférence d'Herzlia. "La chance de réconciliation réelle est égale à zéro, et nous nous opposons donc à cette fausse représentation."

Yaalon a également rejeté les affirmations de la communauté internationale que le pacte pourrait entraîner une reprise de la bande de Gaza par les arabes modérés. Au contraire, il s'est fait l'écho des déclarations de plusieurs responsables israéliens, dont le premier ministre Benyamin Netanyahou, que la situation reflète l'inverse.

"Si une chose va se produire après ce 'pacte de réconciliation', ce sera une prise de contrôle de la Judée Samarie par le Hamas, pas une prise de contrôle de la bande de Gaza par le Fatah," a-t-il dit. "Cela se passe sous nos yeux."

Yaalon a en outre critiqué l'idée même de négociations, et d'échange de terres, disant que les deux options ne font que promettre l'illusion de la paix.

"Nous avons déjà vécu l'expérience de la 'terre contre le terrorisme', nous ne pouvons pas nous faire d'illusions," a-t-il déclaré. "Le concept de la 'terre contre la paix' est erroné. Les faits parlent d'eux-mêmes : nous avons eu la 'terre contre le terrorisme' ou la 'terre contre des roquettes' dans la bande de Gaza."

Le ministre de la défense a également critiqué les déclarations disant que si la situation actuelle se poursuit, Israël deviendra bientôt un "état d'apartheid".

"Nous, un état d'apartheid ? Ca n'a aucun sens. Nous ne devrions pas avoir peur de toutes sortes de menaces et d'intimidations qui nous ont fait faire quelques erreurs dans une tentative de 'résoudre le conflit'," a-t-il dit, s'en prenant à l'Union Européenne et aux Etats-Unis.

Yaalon a ensuite parlé des questions régionales.

En ce qui concerne l'Iran, le ministre de la défense a clairement indiqué que l'Iran n'a pas abandonné son programme nucléaire et ses ambitions d'acquérir des armes nucléaires.

"L'Iran n'a pas abandonné sa vision du nucléaire militaire," a déclaré Yaalon. "Il voit les négociations comme un moyen d'éviter la pression internationale."

Yaalon a également expliqué que, bien que la menace des armes chimique syrienne ait 'considérablement diminué' depuis que la communauté internationale ait commencé à détruire l'année dernière l'arsenal de Bachar al-Assad, Israël garde toujours un œil sur son voisin du nord.

"L'histoire n'est pas terminée, nous suivons les événements," a-t-il dit. "Qu'elles (les armes chimiques) soient cachées ou non, le processus (de destruction) n'est pas terminé."