Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le gouvernement israélien maintient sa décision de ne pas procéder à des pourparlers de paix avec un gouvernement palestinien soutenu par le Hamas, ont indiqué des responsables mardi, au milieu de nouvelles tentatives de redémarrage d'une sorte de dialogue israélo-palestinien suite aux combats dans la bande de Gaza.

Le chef de l'AP, Mahmoud Abbas, envisage de présenter une nouvelle initiative diplomatique aux ministres arabes des affaires étrangères lors de leur réunion au Caire dans quelques jours. Le plan prévoit un retrait israélien complet aux lignes d'avant 1967 dans un délai qui ne dépasse pas trois ans, a déclaré mardi un haut responsable de l'AP.

Le plan prévoit pour les israéliens et les palestiniens de reprendre les pourparlers durant neuf mois, a dit le responsable.

"Le président Abbas souhaite obtenir le soutien arabe pour son plan," a déclaré le responsable.

Les trois premiers mois des négociations seraient consacrés à dessiner les frontières d'un état palestinien, après quoi les deux parties discuteront des questions du statut final des réfugiés, de Jérusalem, des implantations, et l'eau et de la sécurité.

"Les discussions vont commencer avec les frontières, au cours desquelles il y aura un gel des constructions juives en Judée Samarie et la libération de la quatrième et dernière série de terroristes incarcérés avant la signature des accords d'Oslo, qui étaient censés être libérés en mars dernier," a déclaré Mahmoud al-Habbash, un proche d'Abbas.

Si Israël n'accepte par l'initiative d'Abbas, les palestiniens auront recours à "des mesures diplomatiques et politiques pour imposer la paix", a-t-il averti.

Les options de l'AP comprennent leur inscription à des traités et des conventions internationales, y compris la signature du statut de Rome comme première étape vers l'adhésion à la cour pénale internationale, a dit Habbash.

Abbas a envoyé le négociateur en chef de l'OLP, Saeb Erekat, et le chef des renseignements de l'AP, Majed Faraj, à Washington pour informer le secrétaire d'état américain John Kerry de l'initiative.

Abbas a récemment déclaré qu'il ne s'attendait pas à ce que les américains aiment son plan.

Un responsable du gouvernement israélien a déclaré que l'accent diplomatique devrait être mis sur la bande de Gaza au mains des terroristes islamistes du Hamas, et que "à bien des égards la capacité de faire bouger les choses dans la bonne direction dans la bande de Gaza sera un test pour l'autorité palestinienne. Si elle réussi à rétablir une présence sécuritaire dans la bande de Gaza, ce serait un exemple important qui pourrait alors créer une nouvelle dynamique."

L'incapacité de l'autorité palestinienne à affronter le terrorisme du Hamas, et l'alliance politique entre le Hamas et le Fatah, "reste un grave problème" a dit le responsable israélien.