Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a promis mardi de rejoindre la cour pénale internationale de La Haye (CPI) dans le cas où ses efforts au conseil de sécurité de l'ONU pour établir un calendrier imposant un retrait d'Israël aux lignes d'avant 1967 échouait.

L'agence de presse Maan, basée à Bethlehem, a cité Abbas disant aux journalistes à Ramallah : "nous avons commencé le travail sur la résolution pour obtenir un état sur les frontières de 67 avec Jérusalem Est comme capitale que nous soumettrons au conseil de sécurité."

Il a dit que dans le cadre du plan, "l'occupation prendrait fin dans deux ou trois ans."

Abbas a déclaré qu'il soumettrait le plan, exigeant un retrait israélien dans un laps de temps défini, dans deux à trois semaines au conseil de sécurité des Nations Unies. Si les Etats-Unis choisissent d'opposer leur veto à la résolution, Abbas a dit qu'il prendrait alors la route de la CPI, ce qui pourrait mener à une enquête pour crimes de guerre contre Israël, mais surtout contre les "palestiniens" eux-mêmes.

Abbas a également déclaré que l'autorité palestinienne reconsidèrera se relations avec Israël, y compris la coordination sécuritaire, si sa proposition venait à échouer.

Le chef de l'AP a toutefois ajouté qu'il ne permettrait pas que les protestations contre Israël tournent à la violence. "Je ne permettrait pas le tir d'une seule balle," a-t-il dit.

Abbas a qualifié les relations de l'AP avec les Etats-Unis comme tendues après que l'administration Obama ait critiqué son discours à l'assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière.

Il a dit que malgré la tension, il ne reculera pas face à la possible confrontation avec les Etats-Unis que son offre au conseil de sécurité pourrait causer.

Abbas a déclaré lors de son discours à l'assemblée générale de l'ONU vendredi qu'il ne voyait aucune raison de continuer les pourparlers de paix avec Israël sans un calendrier ferme pour le retrait d'Israël de la Judée Samarie.

Le chef de l'AP a également suscité la colère d'Israël en accusant l'état hébreu de commettre un "génocide" contre les arabes dans la bande de Gaza.

La porte-parole du département d'état américain, Jen Psaki, a appelé le discours d'Abbas "contre productif" et "provocateur".