Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Plus de détails ont été publiés en ce qui concerne le discours du chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas à la Ligue Arabe samedi, révélant qu'Abbas a concocté un plan global pour écrasé Israël politiquement et contourner la nécessité de négociations bilatérales pour établir un état palestinien.

Le plan d'Abbas comprend l'approche du conseil de sécurité des Nations Unies avec un projet de résolution pour établir un état arabe en Judée et Samarie, sur les lignes d'armistice de 1949, comme il avait précédemment menacé de faire.

Cependant, les détails du plan comprennent un "plan d'attaque spécifique" contre Israël, comme suit :

- Se tourner vers le conseil de sécurité de l'ONU avec un projet de résolution pour un état palestinien avec Jérusalem comme capitale.

- Ajouter "l'état de Palestine" a des organismes et organisations internationales, y compris la cour pénale internationale (CPI), et y monter des dossiers contre Israël. Abbas a noté ici qu'Israël l'a précédé à cet égard, une référence à une poursuite déposée contre lui par le groupe des droits de l'homme Shurat Hadin pour crimes de guerre que lui et l'autorité palestinienne ont perpétré durant l'opération Bordure Protectrice à Gaza, en vertu du pacte d'union entre l'autorité palestinienne et la groupe terroriste Hamas.

- La préparation d'une réunion internationale a Genève pour déclarer officiellement un état palestinien sur les frontières d'armistice de 1949.

- Inviter les pays qui n'ont pas encore reconnu le gouvernement AP-Hamas comme le "pays de Palestine" à le faire. Cet aspect du plan suit les récentes déclarations de trois pays occidentaux (Suède, Royaume-Uni et Espagne) dont les parlements ont reconnu la "Palestine", et avant un vote similaire sur la question en France.

Abbas va en effet de l'avant avec des plans pour se tourner vers le conseil de sécurité avec une résolution fixant un délai pour qu'Israël "mette fin à l'occupation", un geste unilatéral en violation avec les accords d'Oslo. Le geste a été accompagné de menaces publiques, Abbas ayant récemment menacé de couper les liens avec Israël si son dernier geste unilatéral à l'ONU venait à échouer.

Cependant, cela peut être la première fois qu'Abbas révèle toute l'étendue de son plan pour faire jouer le système politique en faveur de l'autorité palestinienne et faire étalage de sa capacité à le faire indépendamment des accords d'Oslo et d'autres principes du droit international.

Abbas a ajouté que si le conseil de sécurité n'approuve pas le projet de résolution qui lui sera présenté prochainement pour fixer une date pour la création d'un état palestinien, l'AP a l'intention de redéfinir ses relations avec Israël, et dans ce contexte d'arrêter la coordination sécuritaire et transférer les responsabilités du contrôle de la Judée Samarie à Israël en tant que "puissance occupante".

Abbas a ensuite pris le temps de féliciter les palestiniens qui "luttent contre l'occupation", en particulier les terroristes, qu'il a salué comme des "martyrs purs" et des "héros blessés".

Le Ligue Arabe a applaudi le discours d'Abbas et déclaré son soutien à son ordre du jour à la fin de son discours.