Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'administration Obama n'envisage pas de sanctions contre Israël en réponse à ses constructions à Jérusalem et en Judée Samarie, a précisé lundi la porte-parole du département d'état Jen Psaki.

"Je peux mettre les pendules à l'heure et être clair que les rapports que nous puissions envisager des sanctions contre Israël sont complètement infondés," a-t-elle déclaré aux journalistes.

Par contre, elle a laissé indiquer que l'administration pourrait avoir réfléchi à des sanctions contre Israël à un moment donné. Par exemple, on lui a demandé explicitement si des sanctions avaient jamais été à l'étude, et elle a refusé d'en dire plus, "je ne vais tout simplement rien avoir de plus pour vous là-dessus."

Quelques instants plus tard, elle a dit que des sanctions contre Israël ne sont en rien quelque chose qui "iraient de l'avant", une indication possible que l'option existe ou a existé. Elle s'est ensuite elle-même corrigée rapidement pour dire qu'elles n'ont jamais été envisagées.

"Nous avons mis en place des sanctions dans le monde entier pour une variété de raisons," a-t-elle dit. "Ce n'est pas une situation où de toute évidence nous irons de l'avant avec cela, ou l'envisagerions, comme le disent clairement mes commentaires."

Le journal d'extrême gauche Haaretz a rapporté la semaine dernière que Washington envisage de "prendre des mesures sévères" contre les constructions juives en Israël.

Selon le rapport, Obama a discuté de prendre des "mesures actives" pour décourager la construction juive, au lieu de simplement émettre une condamnation, comme la Maison Blanche le faisait jusqu'à présent.

Le rapport a dit que des hauts responsables américains ont été interrogés sur la question et "n'ont pas nié, mais ont refusé de divulguer les détails." Selon le rapport, "un débat sur une question aussi sensible et politiquement chargée à la Maison Blanche est extrêmement irrégulier et montre à quel point les relations entre Obama et le gouvernement Netanyahou sont mauvaises."

En fin de semaine dernière, des dizaines de députés républicains ont exigé que le président Obama réponde clairement si il envisage des sanctions contre Israël, un geste auquel est vivement opposé le Congrès.

La lettre, publiée vendredi, a en outre averti que "Israël est l'un de nos alliés les plus fort, et la simple idée que l'administration impose unilatéralement des sanctions contre Israël n'est pas seulement imprudente, mais extrêmement inquiétante. Ces rapports envoient un message clair à nos amis et ennemis que de telles alliances avec le gouvernement des Etats-Unis ne peuvent plus être incontestablement fiables."

Dans l'absolu, qu'Obama prenne seul des sanctions contre Israël est clairement impossible, vu l'hostilité du Congrès. Mais des commentateurs ont émis l'idée qu'Obama aurait pu, avec la complicité du journal Haaretz, diffuser cette idée de manière à tenter d'influencer le vote des électeurs israéliens contre un nouveau gouvernement Netanyahou. Et connaissant la mesquinerie d'Obama et de son administration, et leur haine de la droite israélienne, une telle option est plausible.