Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Dans une récente interview avec la chaîne d'information russe RT, Abbas Zaki, membre du comité central du Fatah, a menacé les Etats-Unis suite à l'échec de la tentative de l'autorité palestinienne d'imposer son agenda à l'ONU.

"Le monde entier doit comprendre que les Etats-Unis sont un ennemi, poussant les extrémistes israéliens à poursuivre leurs actions, nous privant de nos droits et soutenant Israël dans tout," a dit Zaki, malgré les financement américains et israéliens qui maintiennent l'AP à flot.

Le rapport de RT poursuit en disant que Zaki a "comparé l'administration américaine à la 'tête du cobra' et que 'Zaki a promis des représailles si l'Amérique ne change pas sa position actuelle'."

Zaki, l'ancien représentant de l'OLP au Liban, a été interviewé dans le sillage de la tentative infructueuse de l'autorité palestinienne de s'assurer une résolution du conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un état palestinien cette semaine.

Zaki a insisté pour dire que les derniers développements au conseil de sécurité n'étaient pas un échec pour la diplomatie arabe palestinienne.

"C'est juste la réticence persistante de l'administration américaine à donner au peuple palestinien son droit légitime à l'autodétermination. C'est un précédent très dangereux," a-t-il dit. "L'administration américaine réalise très bien que 138 états soutiennent la Palestine comme ayant un statut d'observateur à l'ONU. Les Etats-Unis savent qu'il y a beaucoup de décisions et de résolutions d'organisations internationales condamnant les 'crimes israéliens' et l'injustice envers le peuple palestinien."

"Indépendamment de tout cela, l'actuelle administration américaine utilise encore son droit de veto," s'est-il plaint, dans un nouveau mensonge flagrant, vu que les Etats-Unis n'ont pas eu à utiliser leur droit de vote, étant donné que le vote n'a pas réussi à réunir les neuf voix nécessaires. "De cette manière, les USA veulent dire à la Palestine de ne pas se tourner vers l'ONU, pas aujourd'hui ni dans l'avenir."

Zaki a décrit la position de l'administration américaine comme "sans principes et inacceptable," avec Washington "prenant toujours des décisions en faveur d'Israël."

"Nous ne pouvons plus tolérer les crimes commis contre nous pendant tout le processus de paix dirigé par les Etats-Unis," a-t-il dit. Continuant sur sa tirade de mensonges que le monde est tout prêt à boire, il a ajouté : "Israël est allé trop loin, détruisant nos lieux sacrés, prenant notre terre, tuant nos citoyens… Israël commet des crimes et les Etats-Unis ne peuvent y mettre fin."

Zaki a conclu en déclarant que le "monde civilisé se dresse à nos côtés, en particulier la France, le Luxembourg, la Russie et la Chine." Ces quatre états ont voté en faveur de la résolution de l'AP.

Zaki a comme tous les responsables de l'AP une longue histoire de déclarations venimeuses. Il s'est récemment opposé aux aspirations de son organisation à poursuivre Israël pour "crimes de guerre" à la cour pénale internationale (CPI), expliquant que cela entraverait le terrorisme.

En mars, sur la télévision officielle de l'AP, Zaki a appelé les israéliens "un instrument de pointe du mal", affirmant que "Allah va les rassembler pour que nous puissions les tuer."

Quelques semaines plus tôt, il a dit à la télévision : "aucun d'entre nous, en particulier au Fatah, n'exclu les options militaires contre Israël" (entendez le terrorisme). Un mois avant, il a déclaré à la télévision syrienne que tout accord atteint par Abbas avec Israël ne sera que la "première étape" vers la destruction d'Israël.

Zaki a également révélé les intentions pas si secrètes de l'AP en 2011, pourtant ignorées par un monde partial, en disant que "si Israël se retire de Jérusalem et évacue 650 000 'colons', et démantèle le mur, qu'adviendra-t-il d'Israël ? Ca sera sa fin !"

"Si nous disons que nous voulons supprimer Israël… Allez, c'est trop difficile. Ce n'est pas une politique (acceptable) de le dire. Ne dites pas ces choses au monde," a-t-il averti. "Gardez-les pour vous."