Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Israël envisage de déposer des plaintes pour crimes de guerre à l'étranger contre les dirigeants arabes palestiniens en réponse à leur demande d'adhésion à la cour pénale internationale (CPI) pour appuyer des telles accusations contre l'état juif, selon des sources officielles.

Des procédures judiciaires devant des cours américaines et ailleurs sont à l'étude contre le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas et d'autres dirigeants, a déclaré une source proche du gouvernement israélien à l'AFP.

Il a dit que la base des plaintes serait le partenariat d'Abbas dans un gouvernement d'union palestinien avec le Hamas, qui le rend complice des attaques à la roquette du groupe terroriste islamiste dirigeant Gaza contre les civils israéliens.

"Ces derniers jours, les responsables en Israël ont souligné que ceux qui devraient se méfier des procédures judiciaires sont les chefs de l'AP qui coopèrent au sein du gouvernement d'unité avec le Hamas, une organisation terroriste reconnue comme telle, qui, comme l'Etat Islamique, effectue des crimes de guerre, tire sur des civils depuis des centres de population."

La source, qui a refusé d'être identifiée, n'a pas précisé exactement où et quand ces procédures pourraient être lancées.

L'autorité palestinienne a officiellement présenté à l'ONU vendredi une demande pour rejoindre la CPI, un geste fermement opposé par Israël et les Etats-Unis.

Mais même si l'AP attaque Israël en justice, des experts des droits juridiques disent que l'entrée de la CPI dans le conflit israélo-arabe finira par nuire à l'autorité palestinienne, au Hamas, et à la CPI elle-même, pas à Israël.

Dans une récente interview, l'envoyé de l'autorité palestinienne au conseil des droits de l'homme de l'ONU (CDH) a admis que l'AP n'a aucun espoir pour des attaques contre Israël devant les tribunaux internationaux, parce que les groupes terroristes arabes palestiniens sont des bien pires violateurs du droit international eux-mêmes.

L'organisation terroriste qui dirige l'AP, l'organisation de libération de la Palestine (OLP), avec l'AP, fait déjà face à des accusations criminelles dans le système judiciaire américain pour les attaques terroristes qu'elle a commis au début des années 2000.

Le geste désespéré suit l'épuisement par l'AP d'autres moyens internationaux de poursuivre Israël, après que son projet de résolution demandant à Israël de se retirer de Judée, de Samarie et de Jérusalem Est ait échoué dans un vote au conseil de sécurité de l'ONU mardi soir.