Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le sénateur républicain Lindsey Graham a un message pour Israël : "le Congrès assure vos arrières".

"Il y a eu des frictions entre l'administration et le gouvernement israélien, mais je dirais que ces frictions ne sont pas le meilleur indicateur de notre relation," a déclaré Graham au journal Israël Hayom.

"Je pense que l'ancre de la relation israélo-américaine est le Congrès," a-t-il dit.

"Les présidents vont et viennent. La 41e administration de Bush avait des problèmes avec la politique d'Israël (avec le premier ministre d'alors, Yitzhak Shamir). En termes de business, l'ancre est le Congrès," a dit Graham, qui a récemment rencontré Benyamin Netanyahou en Israël.

"Il y a un large soutien bipartisan dans quelques domaines : que le processus de paix ne doit pas être mis dans les mains des Nations Unies. J'ai envoyé une lettre à l'administration avec le sénateur (démocrate) Chuck Schumer, exhortant l'administration à un veto sur toute résolution du conseil de sécurité de l'ONU qui commencerait à s'impliquer dans le processus de paix. La dernière chose au monde que nous devrions faire est d'éviter des négociations directes," a-t-il poursuivi.

"Deuxièmement, il y a un large soutien bipartisan à l'idée que les sanctions contre l'Iran sont ce qui les ont fait venir à la table, et les iraniens doivent comprendre que les sanctions ne vont pas disparaître, à moins que nous obtenions un accord avec lequel nous pouvons tous vivre," a souligné Graham.

"Quand il s'agit de l'aide militaire, de l'aide économique, le Congrès est fermement dans le camp d'Israël. Il n'y a absolument aucun soutien, dans tous les segments de la vie politique américaine, pour restreindre l'aide à Israël. Il n'y a absolument aucun soutien à l'idée de sanctionner Israël sur la question des implantations," a-t-il dit, ajoutant : "le sénateur Schumer et moi avons l'intention d'introduire un projet de loi contre le Hamas sanctionnant les entreprises qui font des affaires avec, ou les pays qui soutiennent le Hamas, que nous considérons comme une organisation terroriste. Nous avons passé une résolution après l'autre durant le récent conflit avec le Hamas à Gaza supportant le droit d'Israël à se défendre, applaudissant les efforts d'Israël pour limiter les pertes civiles et condamnant les efforts du Hamas pour infliger autant de violence que possible."

Graham a déclaré que les initiatives de l'autorité palestinienne à l'ONU pour parvenir un état en contournant les négociations "vont rencontrer beaucoup de résistance bipartisane."

"Je pense qu'il y a beaucoup de soutien des deux côtés de l'allée pour s'assurer que l'ONU soit avertie que si elle donne le statut de membre aux palestiniens, toute subdivision de l'ONU qui reconnaît les palestiniens comme un état, leur financement sera résilié. Nous l'avons fait avec l'UNESCO," a-t-il dit.

"Je veux juste que le peuple israélien sache que le Congrès a ses arrières. Je ne suis en aucun cas anti-palestinien. Je suis pro-israélien et je veux aider le peuple palestinien avec ses ambitions légitimes," a clarifié Graham.

Il a également rappelé qu'il "y aura beaucoup d'opposition bipartisane à tout effort des palestiniens d'utiliser la cour pénale internationale de La Haye contre les Forces de Défense d'Israël." L'interview a été publiée le jour où l'autorité palestinienne a officiellement présenté une demande à l'ONU pour rejoindre la CPI.

Le problème le plus urgent en ce moment, a dit Graham, n'est pas le conflit israélo-arabe, mais plutôt la menace nucléaire iranienne. Ici aussi, a-t-il souligné, le Congrès sera du côté d'Israël.

"Les ambitions nucléaires iraniennes sont la plus grande menace pour le monde en général," a-t-il dit. "Israël a besoin d'être rassuré que le Congrès sera là de manière appropriée. Je peux vous assurer que le contrôle républicain du Sénat et de la Chambre poussera des mesures pour s'assurer que les négociations nucléaires iraniennes soient manipulées correctement, que les sanctions soient réimposées si les iraniens quittent la table ou si ils trichent sur tout accord."

Dans une interview la semaine dernière, également avec Israël Hayom, des commentaires pro-israéliens similaires ont été faits par le nouveau chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

"Ce n'est pas un secret que le président Obama n'est pas populaire en Israël, et pour une bonne raison," a déclaré McConnell, ajoutant : "à mon avis, il a basculé à de nombreuses reprises dans une direction qui mène les israéliens à croire qu'il n'est pas un allié solennel comme les anciens présidents l'ont été."