Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le sénateur républicain Rand Paul a présenté un projet de loi mercredi qui mettrait immédiatement un arrêt à l'aide américaine à l'autorité palestinienne (AP) jusqu'à ce qu'elle arrête ses efforts pour rejoindre la cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre Israël pour "crimes de guerre", a rapporté l'Associated Press.

Le geste vient un jour après que le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré que l'autorité palestinienne deviendrait membre de la CPI à compter du 1er avril, moins d'une semaine après que l'AP a officiellement présenté une demande à l'ONU pour rejoindre la CPI.

Bien que l'adhésion de l'AP au tribunal n'entraîne pas automatiquement la punition américaine, la loi américaine existante dit que toute poursuite arabe palestinienne contre Israël au tribunal déclencherait une coupure immédiate de l'aide financière des Etats-Unis.

Le projet de loi du sénateur du Kentucky interdirait l'assistance à l'AP jusqu'à ce que l'AP arrête sa tentative de devenir membre du tribunal.

Lundi, l'administration Obama a indiqué qu'elle examinerait son aide annuelle de 400 millions de dollars à l'autorité palestinienne en raison de sa décision d'adhérer à la CPI.

"Nous envoyons pour le moment 400 millions de dollars de l'argent des contribuables américains à l'autorité palestinienne," a déclaré Paul mercredi.

"Les groupes qui menacent Israël ne peuvent pas être des alliés des Etats-Unis, et je vais continuer à faire tout en mon pouvoir pour assurer que ce président et ce Congrès cessent de traiter les ennemis d'Israël comme des alliés américains."

Paul, un candidat républicain probable à la présidentielle, favorise en général une empreinte américaine plus faible dans le monde, et en 2011, a proposé un plan budgétaire qui appelait à mettre fin à l'aide américaine à toutes les nations, y compris Israël.

Lors d'une visite en Israël en 2013, Paul a donné un discours appelant à une réduction progressive de l'aide étrangère, en dépit du fait qu'Israël soit un des principaux bénéficiaires de l'aide américaine. Le pays reçoit environ trois milliards de dollars par an en aide militaire des Etats-Unis.

En septembre 2011, un programme d'aide de 192 millions de dollars a été gelé par le Congrès après que l'AP ait présenté une demande unilatérale d'adhésion aux Nations Unies.

Les membres du Congrès ont plus tard libéré 40 millions de dollars de financement économique et humanitaire pour l'AP, en disant que c'était "vital pour établir et renforcer les bases nécessaires pour un futur état palestinien."

En avril 2012, le président Barack Obama a contourné un blocage du Congrès et signé une dérogation déclarant que l'aide à l'autorité palestinienne est "importante pour les intérêts sécuritaires des Etats-Unis."

L'AP dépend essentiellement de l'aide internationale, une aide qui sert principalement à financer la nomenklatura palestinienne et des milliers de salaires et primes destinés aux terroristes arabes emprisonnés en Israël ou libérés.

Les pays arabes semblent pour leur part ne plus marcher dans les combines de l'autorité palestinienne et du Hamas, ceux-ci promettant à mainte reprise des milliards de dollars d'aide (…), mais ne virant pas un seul dollar à une AP que ne dépend plus maintenant que de l'Europe et des Etats-Unis pour assurer sa survie et les comptes en banque de ses dirigeants.