Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou s'est adressé à la conférence annuelle de l'AIPAC, le plus grand lobby pro-Israël des Etats-Unis, à Washington ce lundi, dans le premier des deux grands discours de sa visite aux Etats-Unis. "Les rapports sur la disparition des relations israélo-américaines ne sont pas seulement prématurés, ils sont faux," a-t-il dit.

"Vous êtes ici pour dire au monde que notre alliance est plus forte que jamais," a ajouté Netanyahou, ajoutant que la relation entre les deux pays "va devenir encore plus forte dans les années à venir."

"Mon discours au Congrès ne vise pas à manquer de respect à Obama ou au bureau qu'il représente," a dit le premier ministre, en réponse aux critiques sur sa visite deux semaines avant les élections israéliennes.

Il a souligné que "l'Amérique et Israël sont plus que des amis, nous sommes comme une famille. Les désaccords dans une famille sont toujours inconfortables, mais nous devons toujours nous rappeler que nous sommes une famille."

En tant que chef de l'état juif, Netanyahou a affirmé qu'il avait un devoir de prévenir des menaces pesant sur le peuple juif. "Les jours où les juifs étaient passifs face à ceux qui veulent nous anéantir sont terminés."

"Aujourd'hui nous ne sommes plus silencieux, aujourd'hui, nous avons une voix, et demain, en tant que premier ministre du seul et unique état juif, j'ai l'intention d'utiliser cette voix. Les dirigeants américains s'inquiètent de la sécurité de leur pays, les dirigeants israéliens s'inquiètent de la survie de leur pays. Je pense que cela dit la différence," a déclaré Netanyahou.

"Malgré des désaccords occasionnels, l'amitié entre les Etats-Unis et Israël devient de plus en plus forte, décennie après décennie, et notre amitié surmontera également les désaccords actuels. Parce que nous partageons les mêmes rêves, parce que nous prions, espérons et aspirons à ce même monde meilleur," a dit Netanyahou aux délégués de l'AIPAC.

Le discours que Netanyahou doit faire demain à une session conjointe du Congrès, à la suite de l'invitation lancée par le président républicain de la Chambre, John Boenher, a été planifié sans en avertir la Maison Blanche, quelque chose considéré de violation du protocole diplomatique par les démocrates.

Les critiques ont accusé Netanyahou de saisir l'occasion pour renforcer ses propres chances lors des élections du 17 mars en Israël. Netanyahou a également été critiqué pour tendre un peu plus les relations déjà tendues avec Obama, considéré comme le pire président de l'histoire américaine, et, qui plus est, probablement le plus anti-israélien d'entre eux.