Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Presque un quart des démocrates de la Chambre boycottera le discours du premier ministre Benyamin Netanyahou mardi, écrit The Hill.

Au moins 55 démocrates, 8 sénateurs et 47 membres de la Chambre, ont dit qu'ils n'assisteront pas au discours dans lequel Netanyahou espère convaincre le Congrès et la nation américaine de ne pas permettre à l'administration de Barack Obama de signer un "mauvais accord" avec l'Iran concernant son programme nucléaire militaire.

Le vice-président Joe Biden, qui est à l'étranger, sera également absent.

Le sénateur Elizabeth Warren a ajouté son nom à la liste lundi, selon Boston Globe. "Il est regrettable que les actions du président Boehner à la veille d'une élection nationale en Israël aient fait de l'évènement que l'événement de mardi soit plus politique et moins utile pour aborder la question cruciale de la non-prolifération nucléaire et de la sécurité de notre allié le plus important au Moyen Orient," a noté Warren dans une déclaration.

"C'est malheureusement devenu un spectacle partisan," a déclaré lundi le sénateur Al Franken, ajoutant son nom à la liste des absents. "Je serais mal à l'aise de faire partie d'un évènement que je crois qui ne devrait pas se tenir."

Les démocrates disent qu'ils s'opposent au discours parce que le président de la Chambre, John Boehner, a décidé d'inviter Netanyahou sans parler d'abord de l'idée avec les démocrates à la Maison Blanche et au Congrès, et parce qu'il intervient quelques semaines avant les élections en Israël.

Mais The Hill ajoute que les critiques ont également "peur du message de Netanyahou, qui devrait comprendre des appels à des sanctions plus sévères contre l'Iran, ce qui pourrait saper les pourparlers (…) multilatéraux sur le désarmement nucléaire menés par l'administration Obama, qui s'oppose à des nouvelles sanctions alors que les discussions continuent."

"Alors que le succès avec l'Iran est loin d'être assuré, nous devons chercher à dépasser l'approche erronée de ceux qui, comme monsieur Netanyahou, rejettent tout accord nucléaire raisonnable," a déclaré Lloyd Doggett, qui boycottera également le discours. "La seule alternative à un accord efficace est la guerre avec l'Iran. Saborder les négociations nucléaires avec l'Iran mettrait en danger chaque famille en Amérique et en Israël."

Les républicains, majoritaires au Congrès, soutiennent solidement le discours de Netanyahou. "Un Iran nucléaire est une des plus graves menaces à la sécurité, tant aux Etats-Unis que pour notre allié Israël," a déclaré dimanche Ed Royce, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre. "Nous avons entendu d'innombrables experts, représentants de l'administration et partenaires régionaux. Maintenant, avec une date limite dans quelques semaines seulement, le Congrès entendra logiquement le premier ministre d'Israël."