Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un haut responsable israélien a déclaré vendredi que les liens de défense avec les Etats-Unis restent "intensifs" malgré le fossé grandissant entre le président américain Barack Obama et le premier ministre Benyamin Netanyahou.

"L'image est claire, les relations sécuritaires sont extrêmement fortes," a déclaré le directeur du ministère des affaires stratégiques de la défense, Amos Gilad, à Radio Israël, quelques heures après la conversation téléphonique glaciale de jeudi soir pendant laquelle Obama a été obligé de féliciter Netanyahou pour sa victoire aux élections.

"Les relations de défense continuent à pleine puissance. Tout ce qui concerne le dialogue sécuritaire est profond, large et intensif," a déclaré Gilad. "Ces liens vont se poursuivrent et se poursuivent."

La Maison Blanche a menacé jeudi de retirer sa couverture diplomatique cruciale à Israël aux Nations Unies, où l'autorité palestinienne s'est engagée à intensifier sa campagne pour pousser à la reconnaissance internationale de son hypothétique état, une décision unilatérale qui viole les accords d'Oslo de 1993 signés avec Israël.

Netanyahou a déclaré avant les élections que si il état élu, un état palestinien ne serait pas établi, une position dont il s'est rapidement éloigné juste après les élections. Le jour des élections, Netanyahou a appelé les électeurs de droite à voter, avertissant que les arabes israéliens étaient transportés par autobus vers les urnes pour voter en masse par des ONG anti-Netanyahou financées par l'étranger, y compris par Obama. Une enquête a été ouverte par le Sénat américain pour voir l'implication d'Obama dans ces financements.

Obama a ensuite déclaré que les Etats-Unis allaient "réévaluer" leur politique à la lumière des remarques de campagne du dirigeant israélien.

"Je ne sais pas ce qu'ils entendent par cette expression," a déclaré Gilad en réponse aux menaces voilées d'Obama. "L'image n'est pas encore claire. Nous devons voir ce qu'ils veulent dire."

Nous apprenons par ailleurs que le président de la Chambre des représentants américaine, le républicain John Boehner, visitera Israël à la fin du mois. Le Congrès américain, dominé par les républicains, s'oppose ouvertement à la politique d'Obama au Moyen Orient, en particulier en ce qui concerne les largesses d'Obama envers l'Iran, et sa haine a peine voilée de l'état juif.