Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Deux semaines avant une élection générale en Turquie, le parti islamiste au pouvoir AKP du président Recep Tayyip Erdogan serait en perte de vitesse dans les sondages. Selon une enquête publiée ce week-end par l'organisme de recherche Konda, le soutien à l'AKP a chuté de 49,8% à 40,5%.

Le sondage montre également des résultats positifs pour le parti démocratique du peuple HDP, un parti pro-kurde. Le parti recevrait 11,5% des votes, et donc passerait le seuil de 10% nécessaire pour prendre des sièges au parlement. Le principal parti d’opposition devrait recueillir environ 30% des voix.

Les sondages indiquent que même si l'AKP pourrait à nouveau être le parti le plus important, il sera, contrairement au gouvernement actuel, obligé de former une coalition avec des partenaires, une perspective qui a secoué l'économie turque ces derniers jours.

Konda est un institut de recherche très respecté en Turquie, et ses sondages précédents se sont avérés exacts.

Pendant ce temps, le gouvernement quasi dictatorial d'Erdogan poursuit ses pratiques en utilisant la loi pour faire taire ses opposants. Des rapports ont déclaré vendredi que 43 partisans du principal adversaire politique d'Erdogan, Fethullah Gulen, ont été arrêtés.

Les détenus, qui sont pour la plupart d'anciens enseignants et des fonctionnaires de police, sont accusés d'essayer de mettre en place un "état parallèle" afin d'éliminer Erdogan du pouvoir.

Depuis l'arrivée du parti islamiste AKP au pouvoir et de la mainmise d'Erdogan sur le poste de premier ministre ou celui de président, la Turquie a sombré dans une sombre descente aux enfers, utilisant la force contre les opposants au pouvoir, les emprisonnements contre les journalistes et des purges contre l'armée, autrefois garante de la laïcité de la Turquie.

De même, la Turquie a annulé des décennies de collaboration avec Israël, sans parler des nombreuses déclarations clairement antisémites de la part des dirigeants de l'AKP, dont Erdogan. La Turquie facilite également les mouvements des terroristes de l'Etat Islamique en Syrie et en Irak, tout en faisant toujours partie de l'OTAN, une aberration que peut de journalistes occidentaux essayent de souligner.