Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Gaza est un "baril de poudre" qui risque d'exploser, a déclaré lundi le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, lors d'une visite dans le territoire contrôlé par le groupe terroriste Hamas.

Le ministre allemand, qui est arrivé samedi dans la région et a eu des entretiens avec des responsables israéliens et de l'autorité palestinienne, a appelé à des efforts de reconstruction de Gaza, ravagé par une guerre de 50 jours contre Israël l'été dernier, la troisième en six ans.

Mais il a ajouté que ce ne serait possible que si il y avait un arrêt des tirs de roquettes arabes sur les civils du sud d'Israël.

"Je suis sorti de toutes mes discussions d'hier à Jérusalem et Ramallah avec l'espoir que les parties sont conscientes qu'ici nous sommes assis sur un baril de poudre, et que nous devons veiller que la mèche ne s'allume pas," a déclaré Steinmeier.

"Nous ne serons en mesure de réduire de manière décisive les risques d'une nouvelle escalade que si nous permettons le développement économique dans la bande de Gaza, en plus de l'aide humanitaire et de la reconstruction," a-t-il dit en visite au port de pêche de la ville de Gaza.

Cela ne sera possible qu'avec "des frontières ouvertes", une référence aux restrictions à la circulation des biens et des personnes imposées par l'Egypte et Israël en raison du flot continu de terroristes du Hamas et d'armes de contrebande via ces frontières.

"Mais rien de tout cela ne réussira tant qu'il n'est pas certain qu'il n'y aura pas d'autres attaques de roquettes à partir d'ici, que ce ne sera plus une rampe de lancement," a-t-il dit, avouant sans le dire que la situation restera bloquée, une évidence quand on sait que le Hamas qui dirige la bande de Gaza appelle dans sa charte à la destruction d'Israël et vole l'argent des gazaouis pour construire se stocks d'armes et les bunkers pour se cacher de Tsahal.

Lors de sa visite, Steinmeier a visité une école de filles financée par l'Allemagne dans le quartier de Shati dans la ville de Gaza.

Mais il n'a pas rencontré de membres du Hamas, le groupe au pouvoir à Gaza, qui est désigné par l'Union Européenne comme une organisation terroriste.