Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le cour suprême des Etats-Unis a lundi pris le parti du président américain Barack Obama et critiqué le Congrès pour "outrepasser ses limites" quand il a essayé de presser Obama de lister "Jérusalem, Israël" comme lieu de naissance sur le passeport de Ménachem Binyamin Zivotofsky, dans une affaire clé en ce qui concerne le statut de la ville comme la capitale d'Israël.

Par une majorité de 6 contre 3, la cour suprême a invalidé une loi de 2002 qui exige que le Département d'Etat américain reconnaisse Jérusalem comme faisant partie d'Israël.

Les administrations de George W. Bush et d'Obama ont refusé d'appliquer la loi. La partie orientale de la capitale juive vieille de 3000 ans a été libérée lors de la guerre des Six Jours en 1967.

A l'heure actuelle, un enfant né à Jérusalem voit inscrire "Jérusalem" sur son passeport américain, sans mention d'un pays. La politique officielle des Etats-Unis a été de ne pas reconnaître une quelconque souveraineté sur aucune partie de Jérusalem depuis l'administration du président Truman.

Le gouvernement américain a déclaré dans un dossier à la cour suprême que reconnaître que Jérusalem fasse partie d'Israël "compromettrait de manière critique la capacité des Etats-Unis à travailler avec les israéliens, les palestiniens et d'autres dans la région pour faire avancer le processus de paix," indiquant clairement le désir de laisser ouverte la possibilité de diviser Jérusalem et de créer une capitale arabe pour laquelle les Etats-Unis font en effet pression.

Le Congrès avait essayé d'exhorter le Département d'Etat à reconnaître la capitale israélienne en adoptant une loi en 2002, nécessitant de l'état qu'il se conforme à la demande de ceux qui sont nés à Jérusalem d'avoir Israël mentionné sur leurs passeports. Mais Bush et Obama ont ignoré la loi, affirmant qu'elle porte atteinte à leur politique étrangère. De même, les Etats-Unis refusent de transférer leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, comme le leur demande la loi signée par le Congrès.

Le cas Ménachem Zivotofsky contre Hillary Clinton, maintenant Ménachem Zivotofsky contre John Kerry après que ce dernier ait succédé à Clinton comme secrétaire d'état, a été envoyé de cour en cour aux Etats-Unis depuis des années.