Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a rencontré lundi le ministre polonais des affaires étrangères Grzegorz Schetyna, en visite en Israël, et a abordé le rapport publié dimanche concernant l'opération anti-terroriste de l'été dernier contre le Hamas à Gaza.

Netanyahou a félicité son invité comme "le ministre des affaires étrangères d'une Pologne libre, fière et indépendante, sur le sol de laquelle la diffamation du peuple juif est arrivée quand les nazis ont pris le contrôle de l'Europe."

"Les attaques contre les juifs ont toujours été précédées par des calomnies contre les juifs. Ce qui a alors été fait contre le peuple juif est fait maintenant contre l'état juif," a-t-il dit, en référence au mouvement international de boycott et aux rapports et résolutions de l'ONU condamnant Israël. "Nous n'en tiendrons pas compte. En ces jours (avant) nous ne pouvions rien faire. Aujourd'hui nous pouvons parler, tenir tête. Nous allons faire les deux."

Expliquant le nouveau rapport sur la guerre de l'été dernier, Netanyahou a déclaré : "le rapport démontre sans équivoque que nos actions militaires durant ce conflit étaient en pleine conformité avec le droit international, qu'Israël exerçait son droit légitime de défense."

Commentant les actions du Hamas, il a poursuivi : "nous nous acquittons de notre responsabilité de protéger notre peuple contre des terroristes qui perpétuent un double crime de guerre. Les terroristes du Hamas visent délibérément nos civils, tout en se cachant délibérément derrière leurs civils. C'est un double crime de guerre."

"Et je pense que cela souligne le fait qu'il y ait une parodie ici. Parce que bien que nous nous battons contre les terroristes du Hamas qui commettent un double crime de guerre en prenant pour cible nos civils en se cachant derrière leurs civils, Israël opère en conformité avec les plus hautes normes du droit international. Nous prenons toutes les mesures pour éviter les pertes civiles, y compris du côté de l'ennemi."

Faisant allusion à l'enquête du comité des droits de l'homme (CDH) qui doit être publiée prochainement et qui sera certainement biaisée comme tous les rapports de l'ONU visant Israël, Netanyahou a dit que "nous ne faisons pas cela à cause d'un certain comité de l'ONU."

"Nous le faisons parce que cela est profondément enraciné dans nos valeurs. Nous ne reculons pas à enquêter sur nous-même si nécessaire, et les mécanismes d'Israël pour enquêter sur notre propre armée sont incomparables. Je le dis sans aucune hésitation. Il n'y a pas de pays qui enquête sur son armée pour de possibles actes répréhensibles plus qu'Israël. Il n'y a pas de tel pays dans le monde. Nous examinons toutes les allégations professionnellement, à fond, où elles sont soumises à un contrôle judiciaire indépendant par des tribunaux civils et militaires."

Tournant son attention directement à l'enquête du CDH, Netanyahou a dit : "Israël a été déclaré coupable avant même le début de l'enquête."

"Ils ont nommé une personne à la tête de ce comité qui a été payé par les palestiniens," a-t-il dit, en faisant référence à l'avocat canadien William Schabas qui travaillait auparavant pour le groupe terroriste Organisation de Libération de la Palestine (OLP), et qui a démissionné de l'enquête suite à ces révélations.

"Ce comité a plus de résolutions contre Israël que contre la Corée du Nord, la Syrie et l'Iran ensemble. Cela vous dit à qui nous avons à faire. Donc, cette campagne, ces attaques contre Israël, ces enquêtes contre Israël n'ont rien à voir avec les droits de l'homme. Mais cela a tout à voir avec les attaques politiquement inspirées dans un effort cynique pour délégitimer Israël en utilisant les organes de l'ONU."

Parlant du chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Netanyahou a noté que dimanche Abbas "a appelé à l'étiquetage et aux boycott des produits israéliens. Cela n'est certainement pas un langage de paix. Nous allons continuer à résister aux boycotts, aux diffamations, à la délégitimation. Nous le ferons à l'échelle internationale, nous le ferons localement si nous le devons, et notre main sera tendue pour la paix pour tout partenaire qui veut faire la paix avec nous."