Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Des membres importants du groupe terroriste Hamas se sont réunis au Qatar pour discuter d'une proposition de cessez-le feu à long terme avec Israël, a rapporté lundi le journal arabe Al-Quds.

La proposition de trêve, qui est soutenue à la fois par le Qatar et la Turquie, est fondée sur un plan formulé par l'envoyé spécial de l'ONU au Moyen Orient, Nikolay Mladenov.

Les medias israéliens ont rapporté que le dirigeant du Hamas Abou Marzouk est arrivé à Doha de Gaza samedi, et a tenu une série de réunions avec le chef du Hamas Khaled Mashaal, qui vit au Qatar, ainsi que d'autres hauts responsables de l'organisation.

La proposition de trêve stipule qu'Israël permettrait la construction d'un port de mer flottant au large de la côte de Gaza, qui serait soumis à un contrôle israélien ou international.

En retour, le Hamas serait d'accord de cesser le feu pendant cinq ans, avec la possibilité de l'étendre, tout le temps nécessaire pour se réarmer tranquillement.

L'envoyé de l'ONU a averti le conseil de sécurité le mois dernier que les habitants de Gaza sont désespérés (…), et qu'Israël et les palestiniens portent la responsabilité de prévenir un effondrement.

Il a également dit que les habitants de Gaza étaient furieux à propos du blocus israélien, la fermeture du passage de Rafah vers l'Egypte (qui a été temporairement ouvert depuis), le Hamas lui-même, et la communauté internationale qui a n'a pas donné suite à ses engagements pour aider à la réhabilitation de la bande.

Environ un an depuis l'opération Bordure Protectrice, le rapport de l'ONU sur ces événements est imminent. Des sources diplomatiques à Jérusalem ont suggéré que le rapport sera publié plus tard cette semaine.

Craignant que les palestiniens feront fuit le rapport, le ministère des affaires étrangères a publié sa propre version des faits dimanche. Elle fait entre autre valoir que le Hamas a forcé les civils palestiniens à rester dans les zones de combat.

La ligne de défense d'Israël est que le Hamas a commis des crimes de guerre et que la moitié des victimes palestiniennes étaient des terroristes.

Le calme qui a régné sur le sud d'Israël depuis l'été dernier a récemment été rompu. Des tirs de roquettes sporadiques ont été attribués par les autorités de Gaza à une organisation salafiste radicale opposée au Hamas.

L'idée d'une trêve a déjà été présentée dans le passé, au moins depuis le cessez-le feu du 26 août qui a mis fin à la guerre de 50 jours de l'été dernier, mais Israël s'oppose vigoureusement à la demande du Hamas pour un port et un aéroport, craignant qu'ils soient utilisés pour importer des armes.