Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Une des ONG derrière la dernière flottille anti-israélienne pour Gaza est financée par le gouvernement français, a dévoilé jeudi soir le site israélien Arutz Sheva.

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine est parmi les groupes soutenant la "flottille de la liberté III", qui vise à défier directement le blocus de l'enclave côtière contrôlée par le groupe terroriste Hamas.

Jeudi, la plateforme a annoncé que le dernier bateau a rejoindre la flottille, La Marianne de Goteborg, avait appareillé de Sicile et était prêt à rejoindre aux quatre autres navires transportant quelques 70 activistes anti-israéliens en route pour Gaza.

Parmi les personnes à bord sera l'ancien président tunisien Moncef Marzouki, l'eurodéputé espagnol Ana Maria Miranda Paza, et le député arabe israélien Bassal Ghattas, dont la présence planifiée a déclanché une vaste controverse en Israël.

Mais un autre aspect potentiellement explosif de la flottille, et qui a été largement ignoré, est le rôle joué par les ONG financées par les gouvernements européens.

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine est une organisation parapluie pour plus de 40 groupes anti-israéliens, et est très active au sein de BDS (boycott d'Israël). Entre autres choses, la plateforme exige la fin de tous les accords et relations entre l'Union Européenne et Israël.

Elle est également la destinataire régulière de l'argent des contribuables français, via l'Agence Française de Développement, ou AFD), une agence d'aide publique qui travaille pour le compte du gouvernement français et procède à des "programmes de développement durable" dans le monde entier.

Bien que beaucoup de ressources de l'AFD soient consacrées à des projets en Afrique sub-saharienne, elle investit également des millions ailleurs, y compris au Moyen Orient.

Aussi récemment qu'en mars 2014, l'AFD a approuvé une subvention de 225 000 euros pour trois ans à La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.

Ce n'est pas la première subvention du genre de l'AFD à la plateforme, qui entre 2010 et 2011 a versé un total de 261 200 euros au groupe.

La plateforme a également reçu des milliers d'euros en dons de parlementaires français, selon un rapport publié en 2014 par l'ONG Monitor.

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine n'est pas la seule ONG anti-israélienne à recevoir des fonds du gouvernement français. Par exemple, l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) a reçu une subvention de 139 550 euros de l'AFD entre 2012 et 2014.

Le plus grand destinataire de l'Agence Française de Développement est l'ONG Development Center (NDC), qui a reçu en 2010 une subvention de 5 000 000 d'euros pour trois ans et demie.

Entre autres choses, NDC travaille activement contre la "normalisation" avec Israël, et appelle les ONG palestinienne à rejeter "toutes les activités de normalisation avec l'occupant, politique, sécuritaire, culturelle ou de développement."

Alors que la notion même de fonds de l'état d'un pays censé être un allié d'Israël accordés a des ONG anti-israéliennes est choquant, le fait qu'une agence du gouvernement français finance la plateforme en particulier signifie qu'à cette heure, le gouvernement français soutient au moins une ONG qui vise à subvertir et saper directement la politique du gouvernement israélien, et, dans ce cas particulier, a l'intention de violer la loi israélienne et de se confronter à des militaires israéliens, potentiellement de manière violente.

Ces révélations montrent la manière dont les ONG financées par les gouvernements européens jouent un rôle de premier plan dans les efforts internationaux visant à délégitimer l'état juif.

Cela vient alors que les députés israéliens débattent une nouvelle fois de la loi dite des ONG, qui vise à freiner les activités extrémistes d'ONG financées par l'étranger, bien que les critiques disent que le projet de loi actuel ne va pas assez loin.

Le blocus de Gaza par Israël remonte à 2006, après que le Hamas ait enlevé le soldat israélien Gilad Shalit et suite à l'escalade des attaques de roquettes contre des civils israéliens suite au retrait d'Israël de Gaza un an plus tôt. Le blocus a été renforcé en 2007 lorsque le groupe terroriste islamiste a consolidé son contrôle sur Gaza, utilisant le territoire comme une rampe de lancement pour les attaques de roquettes de plus en plus intensives contre les villes et villages israéliens.

Depuis, le blocus, qui vise a empêcher que des armes, des combattants et d'autres équipements atteignent les groupes terroristes islamistes, a été considérablement assoupli, même si les armes ne sont évidemment toujours pas autorisées à passer.

Dans le même temps, un blocus bien plus restrictif mis en place par l'armée égyptienne est en cours, l'Egypte cherchant à couper les terroristes islamistes de Gaza de la péninsule du Sinaï, où le Hamas et d'autres groupes continuent à alimenter une insurrection djihadiste.

Les activistes anti-israéliens ont depuis longtemps appelé Israël à lever le blocus, affirmant qu'il est "illégal". Cependant, en 2011, le Rapport Palmer, un rapport officiel de l'ONU, a constaté que le blocus était tout à fait légal au regard de la loi internationale.