Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou ne présentera pas au secrétaire d'état américain John Kerry de concessions ou de gestes de bonne volonté envers les palestiniens au cours de leur réunion jeudi à Berlin, a déclaré dimanche soir un responsable israélien.

"Le premier ministre va exiger la fin de l'incitation et de la violence, et que l'autorité palestinienne prenne des mesures concrètes pour le prouver," a dit le responsable.

Le déplacement de Netanyahou à Berlin pourrait être annulé si la situation sécuritaire s'aggravait encore, a ajouté le responsable.

Kerry a dit plus tôt dimanche qu'il rencontrerait Netanyahou ainsi que le dictateur de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, plus tard cette semaine.

"Plus tard cette semaine, je vais rencontrer le premier ministre Netanyahou car il sera en Allemagne… nous nous y rencontrerons," a déclaré Kerry à Paris, où il fait une brève visite dans le cadre d'une tournée en Europe qui l'a déjà conduit à Milan.

"Et puis je vais aller dans le région et je vais rencontrer Abbas, je vais rencontrer le roi Abdallah et d'autres," a-t-il ajouté.

La réunion entre Kerry et Netanyahou viendra après plusieurs déclarations controversées faites par Kerry et son porte-parole en ce qui concerne la vague de terrorisme arabe en Israël.

Dans une interview, Kerry a dit la semaine dernière que la violence était en raison de "l'activité de colonisation" israélienne. Ces commentaires ont été fort critiqués par les responsables israéliens.

Le porte-parole du département d'état John Kirby a expliqué plus tard aux journalistes que le secrétaire d'état ne mettait pas le blâme quand il a dit qu'une "augmentation massive des colonies" au cours de l'année écoule avait été suivie par l'épidémie actuelle de violence.

Dans un incident séparé, Kirby lui-même a affirmé qu'Israël peut avoir utilisé un "force excessive" contre les terroristes arabes.

Le ministre de la défense Moshé Yaalon a fustigé l'affirmation de Kirby, la qualifiant de non-sens total. Le ministre de la sécurité intérieure Gilad Erdan a également fustigé le département d'état, l'accusant "d'accepter les mensonges sans enquête" ainsi que de démontrer une animosité de longue date envers Israël.

Jeudi soir, toutefois, Kerry a réitéré le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme et a appelé Abbas à cesser l'incitation à la violence contre les israéliens. Il a ensuite répété ces commentaires dans une conversation téléphonique avec Netanyahou, comme pour s'assurer que Bibi le rencontrera bien cette semaine.