Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le vice-président américain Joseph Biden a offert une défense énergique de la sécurité d'Israël à la conférence de l'AIPAC dimanche soir, dans son probable dernier discours devant le lobby américain pro-Israël.

Le discours, devant une foule record de 18 000 personnes au stade Verizon Center, a inclus plusieurs lignes qui ont attiré les ovations du public, dont une critique de la direction de l'autorité palestinienne pour son incapacité à condamner la vague terroriste actuelle.

"Aucun dirigeant n'a le droit de tolérer le terrorisme," a déclaré Biden. "Il n'y a aucun excuse pour rester silencieux."

La visite de Biden en Israël plus tôt ce mois a été marquée par des attaques terroristes, dont celle qui a vu la mort du jeune américain Taylor Force, à quelques centaines de mètres de l'endroit d’où Biden se trouvait et sa famille dînait à Jaffa. "Nous pouvions entendre les sirènes," a-t-il dit, ajoutant que "je condamne l'échec à condamner ces actes atroces de violence."

En déclarant que le terrorisme est le terrorisme, "pure et simple," Biden s'est quelque peu distancé des remarques initiales faites par le secrétaire d'état John Kerry, qui a suggéré en octobre que la vague de violence pouvait découler de la "frustration" des arabes suite à "l'activité de colonisation d'Israël".

Alors qu'il a exprimé sa déception vis-à-vis du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur la "colonisation régulière et systématique" d'Israël en Judée Samarie, Biden s'est rapidement dirigé vers des questions d'entente possible entre Israël et le monde arabe, offrant quelques espoirs de paix.

Il existe un large consensus pour la première fois depuis des années "que les activités de déstabilisation de l'Iran sont une préoccupation pour l'ensemble de la région," a-t-il dit. Cette compréhension a construit la confiance entre Israël et le monde arabe, dans une période de cinq ans, a-t-il noté.

Et la montée de l'Etat Islamique a également présenté pour Israël et les membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) l'occasion d'échanger des renseignements contre une menace commune : l'extrémisme islamique. Biden a suggéré que la coopération pourrait bientôt s'étendre à d'autres domaines.

Biden a noté que lors de son voyage un dirigeant arabe a déclaré qu'Israël était "le plus grand allié militaire de son pays," Le voyage de Biden comprenait Israël, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis.

L'AIPAC organisait sa première conférence politique depuis que l'organisation a perdu sa bataille contre l'administration Obama sur son accord nucléaire avec l'Iran, atteint l'été dernier, contre les vives protestations d'Israël et des pays arabes du Golfe. Biden a défendu l'accord, et déclaré une fois de plus qu'il empêchera les mollahs de jamais obtenir l'arme nucléaire.

Mais le chef de l'AIPAC, Howard Kohr, a ouvert la première session de la conférence en déclarant que le combat du lobby contre l'Iran n'était pas terminé.

"Nous avons toutes les raisons d'être fiers de notre travail, d'avoir combattu le bon combat," a dit Kohr, ajoutant que l'accord a "retardé" les capacités nucléaires militaires de l'Iran, et non pas démantelé, comme annoncé.

Reconnaissant sa longue histoire avec l'organisation, et avec Israël, Biden a raconté certaines de ses histoires préférées qui captent son admiration de l'état Juif. Il a cité une fois de plus ses contacts avec Golda Meir quand il était jeune sénateur, et dit : "comme je l'ai dit à maintes reprises, si Israël n'existait pas, le monde aurait à en construire un."

"L'avenir appartient aux constructeurs de ponts, pas aux constructeurs de murs," a déclaré Biden, dans une référence à Donald Trump. "Pourquoi l'AIPAC existe ? Elle existe pour construire des ponts."