Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les Etats-Unis envisageraient d'utiliser le conseil de sécurité de l'ONU pour faire part de leur préoccupation sur les implantations juives en Judée Samarie ou sur l'état actuel des négociations, a déclaré jeudi le département d'état.

L'administration Obama a présenté sa position après plusieurs jours de confusion quant à savoir si les Etats-Unis pourraient ou n'envisageaient pas une telle démarche.

"Nous comprenons qu'il y a une première ébauche que les palestiniens ont partagé de façon informelle à New York," a déclaré le porte-parole du département d'état John Kirby quand on lui a demandé si les Etats-Unis envisageaient de voter pour ou refuseraient d'utiliser leur veto contre une résolution parlant des villes juives de Judée Samarie.

"Nous sommes très préoccupés par les tendances sur le terrain et nous avons un sentiment d'urgence à propos de la solution à deux états. Nous allons examiner toutes les options pour faire avancer notre objectif commun de paix durable entre Israël et les palestiniens, mais je ne peux pas faire de commentaires sur un projet de résolution du conseil de sécurité."

Au moins deux résolutions sont actuellement sous la plume concernant le conflit : une par l'autorité palestinienne du dictateur Abbas, une autre par le gouvernement français.

Le projet palestinien verrait le conseil de sécurité s'opposer à l'activité juive en Judée Samarie, une position que tient chaque membre permanent du conseil.

L'initiative de Paris conduirait le conseil à définir les grandes lignes d'une résolution à deux états. Démocrates et républicains, y compris la candidate a la présidentielle Hillary Clinton, s'opposent à cette approche et avertissent que d'imposer une solution est contre-productif.

Mais Obama a déclaré l'année dernière être prêt a revoir sa politique à l'égard du conflit au sein des Nations Unies, et il ne s'est pas encore explicitement prononcé sur une telle approche. Le gouvernement israélien n'a toujours pas reçu l'assurance que l'administration Obama s'opposerait à l'une ou les deux résolutions.

Lors d'un déjeuner avec des journalistes de politique étrangère jeudi matin, le président de la Chambre américaine, Paul Ryan, a mis en garde contre tout geste "drôle" à l'ONU, en faisant valoir que de telles actions seraient contraires à la paix. Les USA ont longtemps soutenu les négociations directes entre les deux parties.

Toujours cette semaine, 394 des 435 membres de la Chambre ont approuvé une lettre destinée au président Obama lui demandant de ne pas soutenir ou permettre une action au conseil de sécurité sur la question. La lettre réitère son soutien bipartisan (démocrates et républicains) pour une solution à deux états négociée entre les parties elles-mêmes.