Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre israélien de la défense, Avigdor Lieberman, est parti samedi soir pour les Etats-Unis, pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonction.

Au cours de son voyage, Lieberman rencontrera plusieurs hauts responsables de l'administration américaine, dont son homologue, le secrétaire à la défense Ashton Carter.

Au top de l'ordre du jour seront les discussions en cours concernant le programme d'aide militaire pour Israël, qui n'a pas été entièrement conclu.

Des responsables proches du premier ministre Benyamin Netanyahou ont dit la semaine dernière que le premier ministre pousse pour sceller l'accord, qui comprendrait pour la première fois un montant "ancré" pour les dépenses de défense antimissile, avant la fin du mandat du président Barack Obama.

Le prédécesseur de Lieberman, Moshé Yaalon, avait de très bonnes relations de travail avec Carter, qui avait contribué à accélérer le processus un peu long. Le nouveau ministre de la défense d'Israël aura beaucoup à faire pour rapidement réaffirmer ces liens.

Dans cet esprit, il n'y a pas de doute que la première visite de Lieberman comme ministre de la défense aura surtout pour but de faire une bonne "première impression", consolidant son image comme celle d'un homme politique "pragmatique", ce qu'il avait déjà essayé de faire durant les négociations pour son entrée dans la coalition. Ici aussi, Lieberman aura fort à faire, compte tenu de la réputation qu'il cultivait comme celle d'un "faucon" au cours de son précédent mandat au sein du gouvernement comme ministre des affaires étrangères.

Mais les récentes déclarations de Lieberman en soutien à l'initiative de paix arabe et à une solution à deux états, qui ont attiré les éloges de responsables de l'administration Obama, vont probablement d'une certaine façon apaiser la Maison Blanche. Tout comme la mémoire du fait que quand d'autres responsables du gouvernement israélien (y compris Yaalon) avaient sévèrement critiqué la dernière poussée du secrétaire d'état américain John Kerry pour un accord avec l'autorité palestinienne, Lieberman avait été prompt à défendre la diplomatie américaine.

Alors, est-ce que Lieberman va réussir à apaiser l'administration Obama et faire avancer l'accord sur l'aide militaire ? Les prochains jours nous le diront.