Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Selon Haaretz, les britanniques ont travaillé secrètement pour forcer la Nouvelle-Zélande à aller de l'avant avec la résolution.

Vendredi, juste avant le vote du conseil de sécurité de l'ONU sur la résolution 2334, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a parlé au ministre des affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, Murray McCully.

La Nouvelle-Zélande, avec le Sénégal, la Malaisie et le Venezuela, travaillait à soumettre de nouveau la résolution, bien que l'Egypte, qui avait présenté la résolution, se fût déjà retirée.

Quelques heures auparavant, un haut responsable du ministère des affaires étrangères de Jérusalem a appelé l'ambassadeur de Nouvelle-Zélande en Israël, Jonathan Curr, et a averti que si la démarche de la Nouvelle-Zélande entrainait un vote, Israël pourrait fermer son ambassade à Wellington en protestation.

L'appel téléphonique de Netanyahou à McCully était presque sa dernière tentative pour empêcher le vote, ou du moins le reporter et gagner un peu de temps. Des diplomates occidentaux disent que la conversation a été dure et très tendue et que Netanyahou a fait des menaces acérées, peut-être sans précédent dans les relations entre Israël et un autre pays occidental.

"C'est une décision scandaleuse, je vous demande de ne pas l'appuyer, et de ne pas la promouvoir," a dit Netanyahou à McCully, selon des diplomates occidentaux qui ont demandé à garder l'anonymat en raison de la sensibilité de la question.

"Si vous continuez à promouvoir cette résolution, de notre point de vue, ce sera une déclaration de guerre, elle rompra les relations et il y aura es conséquences, nous rappellerons notre ambassadeur à Jérusalem."

Les diplomates occidentaux ont déclaré que McCully, qui au cours des deux dernières années avait systématiquement poussé la question israélo-palestinienne au conseil de sécurité de l'ONU, a discuté avec Netanyahou de la résolution que son pays voulait promouvoir.

La version de la Nouvelle-Zélande était beaucoup plus modérée que la résolution adoptée à l'ONU vendredi.

Bien qu'elle mentionnait le gel des constructions en Judée Samarie, elle mentionnait également le gel des efforts de l'autorité palestinienne aux Nations Unies et à la cour pénale internationale de La Haye, et appelait à des négociations directes sans conditions préalables.