Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un groupe de plus de 100 membres du Congrès a écrit mercredi au président élu Donald Trump, lui demandant de déménager l'ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem "dès votre entrée en fonction", rapporte le Washington Free Beacon.

Le déménagement de l'ambassade de Tel Aviv à Jérusalem a été un élément de la campagne de Trump. Sa directrice de campagne a indiqué le mois dernier que déplacer l'ambassade à Jérusalem "est une très grande priorité" pour Trump, alors que les medias rapportent en Israël que l'équipe de Trump recherche des emplacements possibles pour l'ambassade, voir que l'emplacement est déjà trouvé.

La lettre des membres du Congrès a été dirigée par le représentant de Floride, Ron DeSantis. Elle demande à Trump d'envoyer un message clair au monde selon lequel les Etats-Unis considèrent Jérusalem comme "la capitale éternelle du peuple juif".

"Nous écrivons pour exprimer notre soutien à cette politique et pour vous inciter a prendre des mesures rapides pour relocaliser notre ambassade à Jérusalem dès votre entrée en fonction," ont écrit les législateurs.

"Israël est l'un des alliés les plus proches des Etats-Unis et se tient seul au Moyen Orient pour son engagement envers les idéaux démocratiques. Le déménagement de l'ambassade renforcera l'alliance unique entre Israël et les Etats-Unis et enverra un message clair au monde que nous soutenons Israël en reconnaissant Jérusalem comme sa capitale éternelle," ont-ils ajouté.

"Cette action est d'autant plus urgente à la lumière de la résolution anti-Israël 2234 adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unis le 23 décembre 2016," écrivent les législateurs, une référence à la résolution critiquant la "colonisation" israélienne que l'administration Obama a autorisée en s'abstenant lors du vote.

La résolution 2334, écrivent les législateurs, "invite à une nouvelle hostilité diplomatique et à une guerre économique contre Israël, et nous devons agir d'urgence pour en atténuer les conséquences et réaffirmer notre forme engagement envers Israël."

"Nous espérons que vous vous tiendrez avec Israël sur cette question importante, et nous sommes impatients de travailler avec vous dans les années à venir sur des questions similaires," ont-ils poursuivi.

DeSantis a déclaré au Free Beacon que le déplacement de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem enverrait un message clair que l'Amérique se tient avec le peuple juif et ne considère pas leurs revendications sur Jérusalem comme illégitimes.

"Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif et les Etats-Unis devraient maintenir leur ambassade dans la capitale israélienne," a déclaré DeSantis au site d'information. "Pendant des décennies, le département d'état a prétendu que Jérusalem n'est pas la capitale d'Israël, même si la présence juive à Jérusalem remonte à des milliers d'années. J'encourage le président Trump à envoyer un message au monde selon lequel les Etats-Unis se tiennent avec nos amis en Israël et délocalisant notre ambassade à Jérusalem."

La lettre est le dernier geste du Congrès soutenant la promesse de campagne de Trump. La semaine dernière, trois sénateurs républicains ont dévoilé une loi qui reconnaitrait Jérusalem comme la capitale officielle d'Israël et y déplacerait l'ambassade.

La nouvelle loi, intitulée "Ambassade de Jérusalem et loi de reconnaissance", a été introduite par les sénateurs Ted Cruz (Texas), Dean Heller (Nevada) et Marco Rubio (Floride).

Les présidents américains des deux partis ont longtemps demandé que le statut de Jérusalem soit résolu par des négociations entre Israël et l'autorité palestinienne dans le cadre d'un accord de paix plus large. Mais il y a eu un soutien persistant du Congrès pour déplacer l'ambassade des Etats-Unis, plus particulièrement en 1995, lorsque le Congrès a adopté une mesure similaire.

La mesure de 1995 a toutefois permis au président d'exercer une renonciation retardant le déménagement. Cette renonciation doit être renouvelée tous les six mois, ce que les présidents des Etats-Unis ont fait à plusieurs reprises, le président Barack Obama signant la dernière dérogation au début du mois de décembre.