Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président Donald Trump a défendu un ordre exécutif empêchant l'entrée des demandeurs d'asile aux Etats-Unis, repoussant les critiques des dirigeants européens et des manifestants qui ont étiqueté le geste comme une interdiction contre les musulmans.

L'ordre, signé par le président vendredi, remplit une promesse de campagne de Trump, qui a promis à plusieurs reprises en 2016 de suspendre temporairement l'entrée des demandeurs d'asile de pays à haut niveau de terrorisme jusqu'à l'installation d'un processus de sélection des immigrants potentiels aux Etats-Unis.

En vertu de la nouvelle directive, aucun demandeur d'asile ne sera autorisé aux Etats-Unis pour une période de 120 jours. En outre, l'ordonnance crée une interdiction générale des réfugiés de Syrie au-delà de 120 jours. De plus, tous les ressortissants d'Iran, d'Irak, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, y compris les détenteurs de cartes vertes, seront interdits d'entrer aux Etats-Unis pendant 90 jours.

Quelques heures après la signature de l'ordonnance, deux citoyens irakiens portant des visas américains se sont vus refusé l'entrée aux Etats-Unis, mais ont plus tard pu pénétrer sur le territoire américain après une décision juridique.

Cela a suscité des protestations contre les Etats-Unis et entrainé des critiques de la part des dirigeants européens.

"Nous avons signé des obligations internationales, donc accueillir les réfugiés fuyant la guerre et l'oppression fait partie de nos devoirs," a déclaré le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

"Aimer son prochain fait partie de cette tradition, l'acte d'aider les autres. Cela nous unit, nous, occidentaux," a déclaré le ministre allemand des affaires estrangères, Sigmar Gabriel.

Le président français François Hollande a également déclaré que "nous devrions engager des discussions qui doivent parfois être très fermes… Quand il rejette l'arrivée des réfugiés, alors que l'Europe a fait son devoir, nous devrions lui répondre."

Le président Trump a répondu dimanche par Twitter, réaffirmant son soutien aux "frontières fortes" et aux "contrôles extrêmes", ajoutant que l'Europe n'était pas un exemple pour la politique d’immigration, qualifiant le continent de "terrible chaos".

"Notre pays a besoin de frontières fortes et d'un contrôle extrême, MAINTENANT. Regardez ce qui se passe dans toute l'Europe, et, en fait, dans le monde – un bordel horrible !"