Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un réseau d'organisations cherchant à protéger les enfants dans les conflits a exhorté mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à ajouter 11 parties à la liste noire, y compris Tsahal, des pays et des groupes armés responsables de graves violations des droits de l'enfant.

Parmi les ajouts recommandés par la Watchlist on Children and Armed Conflict, on trouve la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen, qui a été rayée de la liste de l'an dernier par Ban Ki-moon après que les saoudiens et leurs partisans aient menacé d'arrêter de financer de nombreux programmes des Nations Unies.

Watchlist a également appelé à ajouter Tsahal, qui était maintenu hors de la liste après le lobbying des Etats-Unis et du gouvernement israélien. Le réseau a déclaré que l'armée israélienne devrait être ajoutée à la liste pour avoir tué et blessé des enfants et attaqué des écoles et des hôpitaux à Gaza et en Judée Samarie.

L'accusation a été vivement contestée par Israël, qui a maintes fois insisté sur le fait que de tels morts étaient accidentelles à Gaza ou du fait que des terroristes du Hamas ont délibérément caché des armes et des combattants dans des endroits sensibles comme les écoles et hôpitaux.

Le rapport annuel du chef de l'ONU sur les enfants et les conflits armés, qui contient la liste noire, est habituellement publié en mai ou en juin.

Le rapport de juin 2016 désignait initialement neuf forces de sécurité gouvernementales et 51 groupes armés qui commettaient de graves violations des droits de l'enfant en 2015.

"Le nouveau secrétaire général à l'occasion d'adresser un message clair à tous les états membres selon lequel une partie en conflit est inscrite pour une seule raison, un modèle de preuve documenté, vérifié par l'ONU, de violations graves contre les enfants," a déclaré Dragica Mikavica, avocat de Watchlist, dans un communiqué.

Watchlist, un réseau humanitaire créé en 2001, a également recommandé l'inscription de groupes d'oppositions armés dans le sud de la Thaïlande pour avoir commis des attaques contre des écoles et des hôpitaux, le parti communiste/maoïste, pour recrutement et utilisation d'enfants en Inde, des forces de sécurité et des milices pro-gouvernementales en Afghanistan pour recruter, tuer, et blesser des jeunes.

D'autres groupes cités par le réseau pour être ajoutés a la liste noire sont les forces populaires de mobilisation en Irak, l'armée nationale libyenne et plusieurs autres groupes armés en Libye, le groupe armé Johnson Olony au Soudan du sud, Tehrik-i-Taliban au Pakistan, également connu sous le nom de Taliban pakistanais, et le groupe GATIA allié du gouvernement du Mali et une coalition appelée Coordination des Mouvements Azawad, qui comprend des groupes arabes et touaregs qui cherchent l'autonomie dans le nord du Mali.

Watchlist a exhorté l'ONU à recueillir de plus amples informations sur des groupes en Afghanistan, au Congo, en Irak, en Somalie, en Syrie, aux Philippines, au Burundi et en Ukraine, et sur deux groupes palestiniens, le front populaire de libération de la Palestine et l'aile militaire du Hamas pour être peut-être inclus dans le rapport de l'an prochain.