Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'administration Trump passe en revue son adhésion au conseil des droits de l'homme de l'ONU, et une "reforme considérable" au sein de l'organisation serait nécessaire pour que les Etats-Unis y restent, selon le secrétaire d'état Rex Tillerson.

Dans une lettre adressée à des organisations qui font pression pour que les Etats-Unis continuent d'adhérer au conseil, Tillerson a d'abord déclaré que le département d'état "continuerait d'évaluer l'efficacité" de l'organisme et sa fixation sur l'état d'Israël.

"Nous pouvons ne pas partager une vue commune à ce sujet, étant donné la composition des membres," a écrit Tillerson. "Bien que ce soit peut-être la seule organisation de ce genre consacrée aux droits de l'homme, le conseil des droits de l'homme exige des reformes considérables pour que nous puissions continuer d'y participer."

L'administration Bush avait refusé de se joindre au conseil des droits de l'homme lorsqu'il a remplacé la commission des droits de l'homme des Nations Unies en 2006, mais l'administration Obama avait renversé le cours en 2009, arguant que l'adhésion fournirait aux Etats-Unis plus de levier pour reformer l'organisation, sans avoir bien entendu fait quoi que ce soit dans ce sens.

Les responsables du département d'état, y compris l'ambassadeur américain à l'ONU Nikki Haley, disent que leur but est de fixer l'organisation et son parti pris contre l'état juif. Le conseil des droits de l'homme et l'office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) sont les deux organisations qui font l'objet d'un examen minutieux par les responsables de l'administration Trump au sujet de leur traitement d'Israël.

Rencontrant Tillerson la semaine dernière, le ministre de la défense Avigdor Lieberman a suggéré que les Etats-Unis se retirent du conseil. Il a accusé le conseil de "déformer la réalité" dans un effort pour porter atteinte à Israël, et a noté que 60% de toutes les décisions prises par l'organisme sont liées à Israël.