Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre turc des affaires étrangères a déclaré jeudi que les opinions de Geert Wilders, politicien néerlandais anti-islam, étaient partagées par tous les partis rivaux et pourraient l'Europe vers des "guerres de religion", indépendamment de l'échec de Wilders aux élections néerlandaises.

Le premier ministre néerlandais de centre-droite, Mark Rutte, a réussi à empêcher Wilders de gagner les élections alors que les gouvernements à travers l'Europe font face à une vague croissante de nationalisme en réaction entre autre à leurs politiques pro-migratoires qui révoltent d'importantes parties des populations européennes.

Cependant, la réaction à Ankara, qui s'est enfermé dans une série d'insultes contre les Pays-Bas après que des ministres turcs aient été interdits de faire leur propagande pro-Erdogan auprès des immigrés turcs hollandais, était moins optimiste.

"Beaucoup de partis ont reçu une part semblable de voix. Dix-sept pour cent, vingt pour cent, il y a beaucoup de partis comme cela, mais ils sont tous identiques," a déclaré le ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d'un rassemblement dans la ville d'Antalya, au sud du pays.

"Il n'y a pas de différence entre les mentalités de Geert Wilders et les sociaux-démocrates aux Pays-Bas, qui ont tous le même état d'esprit… Cette mentalité mène l'Europe au précipice."

La Turquie a suspendu lundi les relations de haut niveau avec les Pays-Bas après avoir que le pays ait cité la sécurité publique pour interdire aux ministres turcs de prêcher leur propagande aux expatriés turcs dans une campagne pour un referendum qui donnerait au président Tayyip Erdogan de plus grands pouvoirs.

Erdogan, qui compte sur le soutien des turcs d'outre-mer lors du vote du 16 avril, a accusé le gouvernement néerlandais d'agir comme des "restes de nazis".