Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les responsables des organisations juives américaines se sont empressées de blâmer l'élection de Donald Trump, de ses partisans et même le président lui-même pour une série de menaces à la bombe contre des institutions juives.

Les reproches étaient faits en dépit de la pénurie de preuves que le président, son entourage ou ses partisans étaient réellement responsables, directement ou indirectement, du l'augmentation du harcèlement anti-juif. Cela n'a toutefois guère contribué à atténuer les revendications des medias de gauche et des organisations juives (démocrates) que l'élection de Trump et la légitimation d'une droite appelée "Alt-Right" ont en quelque sorte encouragé l'activité antisémite.

Depuis lors, aucun des deux individus arrêtés en mars pour la vague de menaces à la bombe ne semble n'avoir aucun lien avec "l'extrême droite", et ils ne semblent pas non plus être des partisans du président. L'un, Juan Thompson, est un journaliste afro-américain avec des liens avec l'extrême-gauche. L'autre, un adolescent américano-israélien avec des problèmes mentaux allégués, qui aurait pu être payé par des sources étrangères pour ses "efforts".

En dépit de cela, les excuses au président de la part de ses accusateurs ne sont toujours pas arrivées.

Le président des républicains d'outre-mer en Israël, Marc Zell, affirme que la réticence des groupes juifs américains (de gauche) à s'excuser ou tout le moins à rétracter leurs revendications contre le président et ses partisans ne sont guère surprenantes, étant donné leur tendance idéologique plus large.

"Ils ne se sont pas excusés et je ne m'attends pas à ce qu'ils le fassent," a déclaré Zell à Aroutz Sheva, "parce que la majorité écrasante de la direction juive aux Etats-Unis joue des jeux politiques au profit des démocrates."

"Ils ont pensé qu'ils avaient un fondement pour accuser l'administration Trump, seulement pour découvrir que la plupart des cas dont ils se plaignaient étaient en fait des menaces juives contre des juifs," a ajouté Zell, faisant référence à l'américano-israélien maintenant en détention en Israël pour des centaines de menaces.

"Ils ont un agenda politique. Soixante-dix pour cent de la communauté juive américaine vote pour les démocrates à chaque élection. Ils doivent comprendre qu'ils ont aussi un intérêt à voter pour les républicains."

En réponse à la politique de l'administration Trump envers Israël, Zell a déclaré qu'en dépit de l'hésitation de Trump a tenir sa promesse électorale de déménager l'ambassade américaine à Jérusalem et des rapports suggérant que la Maison Blanche voulait de vastes restrictions sur la construction juive en Judée et Samarie, il reste optimiste.

"Il y a eu une révolution dans la politique américaine envers Israël depuis que Trump est entré à la Maison Blanche. Vous pouvez voir ce changement dans le fait qu'après 60 ans, les Etats-Unis ne dictent plus à Israël ce qu'il faut faire dans la Terre d'Israël," a déclaré Zell.

"Les Etats-Unis sont prêts à honorer les décisions israéliennes, mais surtout, les Etats-Unis veulent travailler ensemble avec Israël pour faire face aux problèmes cruciaux auxquels notre région est confrontée, et cela signifie l'Iran. L'Iran est le problème des Etats-Unis et des états sunnites, donc nous devons travailler ensemble à ce sujet."

Zell a soutenu que cet effort collectif pour affronter Téhéran a influencé les discussions récentes entre Israël et la Maison Blanche sur les paramètres de la construction israélienne en Judée et Samarie.

"Les consultations entre Israël et les Etats-Unis concernant la construction juive en Terre d'Israël font partie de cette question (iranienne). Nous ne voulons pas faire publiquement des choses qui nuisent à la coopération régionale contre l'Iran. Nous devons construire tranquillement, tout ne droit pas être transformé en un problème médiatique."

Alors que la Maison Blanche est restée muette sur la question de relocaliser l'ambassade en Israël à Jérusalem, Zell a dit que les perspectives pour le geste restent bonnes, mais a fait valoir que le transfert devait se dérouler calmement.

"Il y a des responsables israéliens qui veulent organiser une célébration publique en mai ou en juin, alors que la dérogation permettant un retard dans la mise en œuvre d'une loi américaine exigeant le déplacement de l'ambassade expirera," a déclaré Zell, en référence à une disposition sécuritaire utilisée par les présidents Clinton, Bush et Obama pour éviter de se conformer à la Loi sur l'ambassade de Jérusalem de 1995.

Alors que Trump pourrait également invoquer la clause de sécurité et reporter la relocalisation à nouveau, Zell a suggéré que le président laisserait le dernier délai expirer, puis déplacera tranquillement l'ambassade.

"Il n'y a pas besoin de célébrer. Nous allons faire le mouvement tranquillement, sans fanfare ni cérémonie."

"Mais si les gens font du bruit (pendant le déménagement), il y aura de graves conséquences pour la coopération régionale."