Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump et le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi ont discuté de la possibilité de tenir un sommet de paix israélo-palestinien aux Etats-Unis cet été, a annoncé mardi le journal arabe Al Hayat.

L'envoyé de Trump au Moyen Orient, Jason Greenblatt, aurait soulevé l'initiative avec des responsables arabes.

"Une des idées qui ont été soulevées lors des réunions égypto-américaines à Washington est un sommet de la paix organisé par les Etats-Unis cet été," ont déclaré des sources américaines au journal basé à Londres.

Selon le rapport, l'administration Trump s'attend à ce que l'Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe participent activement à motiver la partie palestinienne à revenir à la table des négociations.

Lors de leur réunion lundi à la Maison Blanche, al-Sisi a présenté à Trump la position des nations arabes sur le conflit, qui appelle soi-disant à une "solution juste pour la question palestinienne basée sur l'initiative de paix arabe," et s'oppose à déplacer l'ambassade américaine vers Jérusalem.

Trump a fait des efforts pour réinitialiser les relations américaines avec al-Sisi après les liens tendus avec l'administration Obama, lui donnant un soutien ferme et promettant de travailler ensemble pour combattre les terroristes islamistes.

"Je veux simplement vous dire, monsieur le président, que vous avez un grand ami et un allié aux Etats-Unis, et en moi," a déclaré Trump.

Sisi a dit qu'il appréciait que Trump "se tienne fermement… pour contrer cette idéologie maléfique."

Les présidents américains et égyptiens ont discuté du renouvellement des exercices de formation conjoints entre les deux forces armées, qui ont été mis en veille suite à la destitution de l'ancien président islamiste Mohammed Morsi.

Une déclaration conjointe a dit que Trump et Sisi ont convenu que les terroristes islamistes ne pouvaient être vaincus que par la force militaire. Il dit que les dirigeants "ont convenu de la nécessité de reconnaître la nature pacifique de l'islam et des musulmans à travers le monde."

Alors que Trump a noté que les Etats-Unis et l'Egypte "ont quelques sujets" sur lesquels ils ne sont pas d'accord, il n'a fait aucun commentaire public sur les droits de l'homme en Egypte.

Le voyage était la première visite officielle de Sisi depuis le début de sa présidence en 2014. Le prédécesseur de Trump, Barack Obama, ne l'a jamais invité.

Obama a gelé l'aide à l'Egypte pendant deux ans après que Sisi, alors général, ait renversé le président Mohammed Morsi à la mi-2013 après des manifestations de masse contre le régime de Morsi, un membre des Frères Musulmans, qui avait été élu l'année précédente suite aux manifestations qui ont conduit à la démission de Hosni Moubarak.

La réunion privée entre Trump et Sisi, suivie d'une réunion distincte entre les principaux assistants, a montré l'intention du nouveau président américain de redémarrer les relations bilatérales et de s'appuyer sur le lien fort que les deux présidents ont établi lors de leur première rencontre à New York en septembre dernier.