Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Kremlin a sérieusement critiqué les raids de missiles américains jeudi soir contre une base aérienne syrienne que les agents de renseignement occidentaux prétendent avoir été utilisée comme point de départ pour l'attaque au gaz sarin qui a eu lieu mardi à Idlib et qui a tué au moins 100 personnes.

Durant la nuit, deux navires de guerre américains basés en Méditerranée ont tiré 59 missiles de croisière Tomahawk sur la base aérienne d'Al Shayrat en Syrie.

"Un total de 59 missiles ont ciblés des abris d'avions endurcis, des avions, des stocks de pétrole et logistiques, des bunkers contenant des munitions, des systèmes de défense aérien et des radars," a déclaré Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.

Les autorités syriennes ont affirmé vendredi que sept personnes avaient été tuées lors de l'attaque, et neuf autre blessées.

Dans une déclaration formelle vendredi matin, le ministère russe des affaires étrangères a condamné les raids comme un "acte d'agression" et a averti que le geste a endommagé les relations américano-russes.

"La présence même des troupes américaines et d'autres pays sur le territoire de la Syrie… est une violation flagrante, évidente et injustifiée du droit international."

"C'est un acte d'agression flagrant contre une Syrie souveraine. Les actions américaines prises aujourd'hui détruisent davantage les relations russo-américaines."

Plus tôt cette semaine, le président russe Vladimir Poutine a affirmé qu'aucune preuve n'existait pour relier le régime d'Assad à l'attaque au gaz sarin, appelant les accusations "non fondées".

A la suite des raids, le Kremlin a annoncé qu'il suspendait un accord de partage d'information signé en 2015 avec les Etats-Unis, destiné à prévenir les accidents entre les forces américaines et russes en Syrie.

Avant les attaques de missiles, les Etats-Unis ont informé la Russie de l'attaque imminente aux termes du mémorandum de 2015.