Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Au lendemain de son arrivée en Israël et de sa visite au Kotel à Jérusalem, le président américain Donald Trump se rend dans la ville de Bethleem contrôlée par l'autorité palestinienne où il rencontrera le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, leur deuxième tête à tête depuis l'élection de Trump en novembre dernier.

La réunion du président avec Abbas est prévue pour 10h00 heure locale, sera brève et discrète, en contraste avec ses premiers entretiens avec le premier ministre Benyamin Netanyahou lundi.

Alors que le président a rencontré le premier ministre israélien à l'aéroport Ben Gourion, ensuite à l'hôtel King David dans la capitale israélienne, pour finir par un diner avec Netanyahou et sa femme à la résidence du premier ministre, Trump ne passera qu'une heure avec Abbas.

Le président a également refusé de rencontrer Abbas à Ramallah, la capitale déclarée de l'autorité palestinienne, s'inquiétant que l'optique d'une telle visite puisse être manipulée pour être utilisée dans la propagande arabe. Au lieu de cela, Trump a choisi la ville de Bethleem, à seulement 20 minutes en voiture de Jérusalem, une ville ayant une signification particulière pour les chrétiens, qui d'ailleurs fuient les zones contrôlées par l'autorité palestinienne.

Le symbolisme religieux a été une caractéristique du premier voyage d'état de Trump à l'étranger depuis son entrée en fonction en janvier.

Le voyage a été annoncé pour la première fois par le président le 4 mai lors d'une cérémonie au Rose Garden pour la signature d'un décret de liberté religieuse. Lors de la cérémonie, le président Trump a annoncé qu'il visiterait les états dépositaires des villes saintes associées aux trois grandes religions abrahamiques : l'Arabie Saoudite, Israël et le Vatican.

Lundi, Trump est devenu le premier président en fonction à se rendre au Kotel, et a également visité l'église du Saint-Sépulcre dans la vieille ville de Jérusalem.

Au cours de leur réunion, Abbas aurait l'intention d'offrir des échanges de terres plus importants avec Israël pour un accord de statut définitif.

Abbas devrait dire au président qu'il est prêt à étendre la zone en Judée et Samarie à être annexée par Israël en vertu d'un accord définitif, passant de 1,9% proposé en 2008 à 6,5%.

"La partie palestinienne présentera, au cours de la réunion avec Trump, une nouvelle vision qui est très éloignée de celle de la majorité des palestiniens. Cette vision est basée sur l'échange de beaucoup de terres palestiniennes," a déclaré un responsable de l'AP.

"Les discussions antérieures sur un accord palestino-israélien ont tourné autour de l'échange de seulement 1,9% des terres, mais maintenant, nous parlons de plus du triple," a dit la source.