Le Daily Star libanais n'était pas bouleversé par la visite du président américain Donald Trump en Israël.
"Il a à peine inventé la roue," dit leur éditorial. Hussain Abdul Hussain du turc Anadolu imagine lui l'influence de Jared Kushner sur la visite, en disant : "comme Trump, qui le lit rien et sait très peu d'histoire, Kushner semble ignorer le passé qui a dominé la dynamique du processus de paix arabo-israélien." Dans toute la région, beaucoup de journalistes semblent adopter une attitude d'attente.
Turki Aldakhil d'Al Arabiya a soutenu que la visite "redessinera la future feuille de route de la région et divisera son histoire entre avant et après la visite," et que la voyage a renvoyé les Etats-Unis à leur "position normale" dans la sécurisation du Golfe.
Le turc Hurriyet a déclaré que la réunion de Trump avec Mahmoud Abbas "n'a pas donné de précisions sur la manière dont il envisage de progresser dans la résolution d'un conflit qui a fait échouer ses prédécesseurs, avec un scepticisme quant a savoir si des pourparlers significatifs sont possibles maintenant." Burak Kuntay d'Hurriyet a déclaré que la politique de Trump reflète de certaines manières la politique d'Obama, a part que Trump a promis de mettre plus de pression sur l'Iran. "C'est l'approche la plus importante et distincte," a-t-il ajouté, et cela pourrait mener à une nouvelle ère.
La région se prépare pour le Ramadan. Trump doit concurrencer pour avoir de l'espace dans la presse locale des informations comme l'attentat de Manchester et un raid de police à Bahreïn.
L'égyptien Independent a rendu compte de l'espoir pour Mélania Trump envers l'autonomisation des femmes. Al-Masry Al-Youm a traduit des articles étrangers de l'anglais vers l'arabe qui soutiennent la refonte de la politique américaine par Trump, mais les commentateurs locaux semblaient inquiets de parler de la visite, concernés par la politique de leurs propres gouvernements ou par pouvoir paraitre pro-israélien en embrassant trop Trump.
Les medias kurdes du nord de l'Irak ont également largement ignoré la visite de Trump en Israël et en Arabie Saoudite.
Suite aux critiques de l'Iran par Trump, Press TV en Iran a publié un article citant les américains qui se demandent "pourquoi la monarchie saoudienne est-elle notre amis, mais pas l'Iran démocratique ?" Un second article citait le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, arguant que la répression à Bahreïn mardi soir était encouragée par Trump "qui flirte avec les despotes". Mehdi Hassan, qui est basé aux Etats-Unis, a également critiqué Trump pour parler à une pièce remplie "d'autocrates, de dictateurs et de despotes."
Dans l'ensemble, la réponse de la région à la visite de Trump n'avait rien d'extraordinaire. L'Iran et ses proxys ont critiqué Trump pour se concerter avec les dictateurs du monde sunnite, tandis que d'autres considèrent la condamnation de l'Iran par le président américain comme une nouvelle ère.
Il y a un soutien modeste pour son intérêt dans la paix israélo-palestinienne, mais tout en reconnaissant qu'elle est peu probable. Si l'administration américaine espérait des louanges, elles ne sont pas venues des medias arabes.
