Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'envoyé spécial du président Donald Trump au Moyen Orient dit que si le Hamas veut jouer un rôle dans un gouvernement palestinien, il doit renoncer à la violence et s'engager à des négociations pacifiques avec Israël.

La déclaration de Jason Greenblatt faite jeudi est le premier commentaire américain sur les efforts de réconciliation entre les factions rivales du Fatah et du Hamas, les deux principaux groupes terroristes palestiniens, et fait écho aux demandes israéliennes.

"Toutes les parties conviennent qu'il est essentiel que l'autorité palestinienne soit en mesure d'assumer des responsabilités civiles et sécuritaires complètes, authentiques et sans entrave à Gaza, et que nous travaillions ensemble pour améliorer la situation humanitaire des palestiniens qui y vivent," a écrit Greenblatt.

Greenblatt dit que le Hamas doit répondre aux demandes internationales de reconnaître Israël et d'accepter les accords précédents passés avec Israël. Il a ajouté : "ils doivent accepter ces exigences de base" pour prendre part au gouvernement. Le Hamas a toujours refusé des demandes similaires dans le passé.

"Les Etats-Unis réaffirment l'importance de l'adhésion aux principes du Quartet : tout gouvernement palestinien doit s'engager sans ambigüité et sans équivoque dans la non-violence, reconnaître l'état d'Israël, accepter les accords et obligations antérieurs entre les parties, y compris le désarmement des terroristes. Si le Hamas doit jouer un quelconque rôle dans un gouvernement palestinien, il doit accepter ces exigences de base."

Répondant aux remarques de Greenblatt, un responsable du Hamas, Bassem Naim, a accusé les Etats-Unis d'interférer dans cette affaire.

"C'est une ingérence flagrante dans les affaires palestiniennes parce que c'est le droit de notre peuple de choisir son gouvernement en fonction de ses intérêts stratégiques suprêmes," a déclaré Naim à l'AFP.

Il a en outre affirmé que Greenblatt cédait à la pression du gouvernement de droite du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

"Cette déclaration vient sous la pression du gouvernement d'extrême droite de Netanyahou et est conforme à la déclaration de Netanyahou d'il y a deux jours," a dit Naim.

Sous les auspices égyptiens, les factions palestiniennes ont annoncé la semaine dernière un accord préliminaire et ont formé des comités pour résoudre les problèmes non résolus, notamment ceux qui contrôleront l'arsenal massif d'armes du Hamas. Les pourparlers se poursuivent actuellement.

Mercredi, le cabinet israélien de sécurité a décidé que le pays ne négociera pas avec les palestiniens tant que le Hamas n'aura pas été désarmé. L'accord de réconciliation n'a pas abordé la question du désarmement du Hamas.