Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi a appelé mercredi l'Iran à cesser de "s'immiscer" au Moyen Orient, tout en soulignant qu'il ne voulait pas de guerre et que le dialogue pouvait résoudre les crises de la région.

Avec ses commentaires, cités par l'Associated Press, Sisi a apporté son soutien à l'Arabie Saoudite, alliée de l'Egypte, au milieu de tensions croissantes entre le royaume et l'Iran.

Le président égyptien a déclaré aux journalistes qu'il ne voulait pas plus de tensions dans la région, mais cela ne signifie pas que les menaces à l'encontre des pays arabes puissent être tolérées.

"La région a suffisamment d'instabilité et de défi comme elle est. Nous n'avons pas besoin de nouvelles complications impliquant l'Iran ou le Hezbollah," a déclaré al-Sisi lors d'une conférence de presse dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.

"Je suis contre la guerre, nous pouvons résoudre les crises par le dialogue," a-t-il souligné, interrogé sur la possibilité d'une guerre avec l'Iran et le Hezbollah.

Mais il a ajouté : "la sécurité du Golfe est une ligne rouge et d'autres doivent cesser de s'ingérer dans nos affaires et ne pas travailler à l'escalade des tensions. Nous, en Egypte, pensons que la sécurité arabe et du Golfe, et toute menace contre les pays arabes est une menace contre notre propre sécurité nationale."

Sisi a également déclaré que l'Arabie Saoudite est restée stable à la suite de l'arrestation surprise de dizaines de ministres, de membres de la famille royale, d'hommes d'affaires et d'officiers de l'armée.

"Les conditions en Arabie Saoudite sont totalement stables et j'ai confiance dans le traitement de la situation par le gouvernement," a-t-il insisté.

Mais il a évité de parler de la rhétorique de plus en plus agressive venant de Riyad ces derniers jours.

Au cours du week-end, l'Arabie Saoudite a blâmé l'Iran pour un missile tiré sur sa capitale par les rebelles Houthis au Yémen et a averti que cela pourrait être considéré comme un acte de guerre.

Dans le même temps, des responsables saoudiens ont accusé le Hezbollah, le valet de l'Iran au Liban, de "déclarer la guerre" au royaume, à la suite de la démission du premier ministre libanais Saad Al-Hariri.

L'Iran chiite et l'Arabie Saoudite sunnite ont une rivalité historique au Moyen Orient. L'Arabie Saoudite a appelé à plusieurs reprises l'Iran à cesser son "ingérence" dans les affaires des voisins du royaume.

L'Iran a riposté, accusant l'Arabie Saoudite d'essayer de "faire glisser toute la région dans la confrontation."