Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump et ses conseillers ont commencé à élaborer leur propre plan pour mettre fin au conflit entre les israéliens et les palestiniens, a rapporté samedi le New York Times.

Selon le rapport, le plan vise à aller au-delà des cadres précédents offerts par le gouvernement américain à la poursuite de ce que le président appelle "l'accord ultime".

Selon des responsables de la Maison Blanche, après 10 mois d'éducation sur les complexités du conflit le plus difficile au monde, l'équipe Trump a entrepris une nouvelle phase de son aventure dans l'espoir de transformer ce qu'elle a appris en étapes tangibles pour sortir de l'impasse.

Selon le New York Times, l'équipe de Trump a rassemblé diverses questions liées au conflit israélo-palestinien, et les responsables ont déclaré qu'ils s'attendaient à aborder des points de division aussi pérennes que le statut de Jérusalem et des communautés en Judée et Samarie.

Les analystes ont déclaré qu'ils prévoyaient que le plan serait construit autour de la soi-disant "solution à deux états" malgré le fait que Trump ne s'est pas engagé envers la création d'un état palestinien.

"Nous avons passé beaucoup de temps à écouter et a dialoguer avec les israéliens, les palestiniens et les principaux dirigeants régionaux au cours des derniers mois pour parvenir à un accord de paix durable," a déclaré Jason Greenblatt, le négociateur en chef de Trump, qui a effectué de nombreuses visites dans la région ces derniers mois.

"Nous n'allons pas mettre un calendrier artificiel sur le développement ou la présentation d'idées spécifiques et n'imposerons jamais un accord. Notre objectif est de faciliter, et non de dicter, un accord de paix durable pour améliorer la vie des israéliens et des palestiniens et la sécurité dans la région," a-t-il ajouté.

Selon le rapport, l'équipe de Trump voit la convergence des facteurs qui font murir le moment pour la paix, y compris une volonté accrue des états arabes de résoudre définitivement la question pour recentrer l'attention sur l'Iran, qu'ils considèrent comme la plus grande menace. Dans cet esprit, l'Egypte est en train de négocier une réconciliation entre Mahmoud Abbas et le Hamas, un accord qui consoliderait l'AP en tant que représentant du peuple palestinien. L'Arabie Saoudite a convoqué Abbas à Riyad pour renforcer l'importance de cet accord.

Certains analystes cités par le Times ont déclaré qu'ils croyaient que le plan de Trump pourrait s'accompagner de dispositions de renforcement de la confiance que chaque partie aura déjà acceptées. Pour Israël, il s'agirait de limiter la construction aux blocs actuels sans prendre de nouvelles terres, de se rengager dans une solution à deux états et de redéfinir une petite partie de la Judée Samarie pour donner plus de contrôle aux palestiniens.

Pour l'autorité palestinienne, les analystes ont déclaré que le plan pourrait inclure la reprise de la coopération sécuritaire totale avec Israël, en attente de la recherche d'une reconnaissance internationale supplémentaire et de mettre fin aux paiements aux familles des terroristes emprisonnés. Les états arabes, en particulier l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les EAU et la Jordanie, pourraient ajouter leurs propres engagements, comme les survols par des avions israéliens, les visas pour hommes d'affaires et des liens de télécommunications.

Israël a accepté de reprendre les pourparlers de paix, mais Abbas continue d'imposer des conditions préalables aux pourparlers au lieu d'accepter de rencontrer Netanyahou.