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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Cet ancien accord qui devrait maintenir les iraniens loin de la frontière israélienne

Cet ancien accord qui devrait maintenir les iraniens loin de la frontière israélienne - © Juif.org

Les tirs d'avertissement lancés par Tsahal samedi et dimanche sur des positions militaires syriennes constituent un autre message transmis par Israël à propos de ses lignes rouges sur les hauteurs du Golan.

Pour la deuxième journée consécutive, un char israélien a tiré un obus contre des soldats syriens en train de construire un poste pour protéger le village druze de Hader qui est menacé par le Front Al-Nusra.

Apparemment, Tsahal et les soldats syriens construisant des fortifications à l'ouest du village ont exactement le même objectif : défendre les druzes qui vivent dans le village. Les terroristes d'Al-Nusra, affiliés à Al-Qaïda, ont tenté d'occuper le village de cette direction il y a un peu plus d'une semaine. Ils ont même envoyé une voiture piégée dans le village, tuant neuf druzes syriens dans l'explosion.

Le poste en cours de construction par l'armée syrienne vise à bloquer les attaques depuis cette route. Israël a également promis de protéger les druzes syriens dans le village de Hader, à cause de l'alliance de l'état d'Israël avec ses citoyens druzes. Alors pourquoi l'état d'Israël perturbe-t-il les efforts de l'armée syrienne pour défendre les druzes, empêchant cette protection même par la force ?

La réponse est que les syriens construisent le nouvel espace fortifié dans la zone tampon entre les deux lignes de désengagement, la syrienne et l'israélienne, dans les hauteurs du Golan. L'accord de désengagement de 1974, qui a été signé après la guerre de Yom Kippour, empêche l'armée syrienne d'y pénétrer et d'y installer des postes. Lorsque l'armée syrienne a construit un poste sur le côté est du village de Hader, Israël n'a rien dit, parce que cette zone est située sur le territoire syrien et non dans la zone tampon.

Les syriens construisent les nouveaux postes dans la zone tampon, incitant Israël à tirer des coups de semonce malgré le fait que ces postes servent réellement à la sécurité des habitants du village qu'Israël a officiellement promis de protéger. Ce n'est ici que l'une des nombreuses absurdités caractérisant l'arène du Moyen Orient.

L'accord de désengagement de 1974 est le plus ancien accord entre Israël et des états arabes qui est toujours honoré par les deux parties. Maintenant, l'accord est devenu beaucoup plus important pour Israël qu'il ne l'a été ces 20 dernières années, à la lumière des tentatives faites par les iraniens et le Hezbollah pour amener du monde, principalement des milices armées, sur les hauteurs syriennes du Golan, et en particulier dans la zone proche de la ligne de désengagement. Israël a déjà annoncé qu'il ne le permettrait pas, et l'accord de désengagement fournit une base légale et internationale pour cela.

L'accord de désengagement comprend non seulement une zone tampon sur plusieurs kilomètres, mais il y a également des bandes de dilution des forces de part et d'autre de la zone tampon, où Tsahal et les syriens ne sont pas autorisés à maintenir des forces armées au-delà d'une quantité limitée. Dans la zone tampon, il est strictement interdit de garder des forces militaires, ce qui explique pourquoi il n'y a pas de soldats syriens ou israéliens entre les deux lignes de désengagement. Aujourd'hui, on y trouve que des rebelles.

Il y a une bande de dilution des deux côtés de la zone tampon où Tsahal et l'armée syrienne sont autorisés à garder 75 chars et 6000 soldats. Au-delà de la première bande de dilution, il y a une deuxième bande, où chaque partie est autorisée à garder 450 chars, mais sa location est à plus de 20 kilomètres de la ligne de désengagement des deux côtés.

En pratique, si les iraniens tentent de garder leurs propres forces, par exemple le Hezbollah ou les milices chiites ou même des soldats des Gardiens de la Révolution, à moins de 20 kilomètres de la frontière d'Israël, cela sera considéré comme une violation de l'accord de désengagement, qui est supervisé par la force d'observation du désengagement des Nations Unies. Les russes le verraient tout de suite, tout comme les américains et les Nations Unies.

Bien que cela contredise légèrement ses intérêts immédiats, Israël indique clairement qu'il ne permettra pas au régime syrien de protéger Hader au prix d'une violation de l'accord de désengagement, considéré aujourd'hui comme un outil dissuasif important contre les iraniens et le Hezbollah.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 28 minutes