Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou devrait dire aux 28 ministres des affaires étrangères de l'UE, lors d'une réunion le mois prochain à Bruxelles, qu'ils devraient demander à leurs peuples s'ils veulent ce qu'Israël a à offrir, expertise antiterroriste et technologie, ou Ramallah.

Netanyahou, qui a soulevé aux cours de la dernière année avec chaque ministre des affaires étrangères de l'UE en visite son désir de s'adresser aux 28 ministres des affaires étrangères lors d'une de leurs réunions mensuelles, a reçu mardi une invitation formelle à le faire.

Selon un haut responsable diplomatique, Netanyahou devrait dire aux dirigeants européens que leur obsession pour les implantations est "ridicule", et leur rappeler que le conflit arabo-israéliens a précédé les implantations de 50 ans, et que 85% des implantations sont dans des blocs que "tout le monde ait qu'Israël ne quittera pas".

En outre, a déclaré le responsable, il déclarera que "nous, en Israël, sommes le futur, nous vous apporterons de l'eau, de la technologie et de la sécurité contre les terroristes, nous avons bloqué entre 30 et 40 attaques majeures en Europe. Demandez à vos peuples si ils préfèrent cela, ou Ramallah."

Bien que ce soient des messages que Netanyahou a répétés à maintes reprises dans le passé, le responsable a déclaré qu'ils auront plus d'impact quand ils seront dits directement à Bruxelles, au cœur de l'UE.

La chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini, a déclaré mardi qu'elle avait décidé d'inviter Netanyahou à un "échange de vues informel avec les ministres en marge du conseil des affaires étrangères le lundi 11 décembre 2017 à Bruxelles." Elle a dit que la rencontre sera "une opportunité de discuter de questions d'intérêt commun, telles que le processus de paix au Moyen Orient, les relations bilatérales et les questions régionales."

Netanyahou sera le premier premier ministre israélien à s'adresser à cette assemblée. Le président de l'UE, Donald Tusk, doit se rendre en Israël cinq jours plus tôt.

Un diplomate israélien s'est dit "surpris" que les européens aient accepté d'accueillir Netanyahou lors de la réunion du conseil des affaires estrangères. "Il l'a soulevé auprès de tous les ministres européens des affaires étrangères qu'il a rencontré au cours de l'année dernière," a déclare le responsable. "Ils étaient hésitants, disant qu'ils n'étaient pas certains qu'ils pourraient le faire. Le fait que cela se produise est important."

Le responsable a déclaré que Netanyahou était désireux de rencontrer les ministres afin de casser la majorité automatique contre Israël à l'ONU et dans les forums internationaux, car l'UE, qui vote souvent en bloc, est un problème quand il s'agit de ces votes.

Netanyahou, a dit le responsable, a fait de la majorité automatique à l'ONU une de ses principales priorités en matière de politique étrangère, non pas parce que les résolutions anti-israéliennes à l'ONU "lui ont fait perdre le sommeil", mais parce qu'il voit ces résolutions comme une "menace stratégique" puisqu'elles pourraient être utilisées comme une base d'action contre Israël à la cour pénale internationale.

Netanyahou lui-même a déclaré que la rupture de la majorité automatique contre Israël est l'une des raisons pour lesquelles il s'est concentré sur l'amélioration des liens avec l'Afrique.

Le responsable a reconnu que le fait d'aller à Bruxelles et de "regarder les européens dans les yeux" sera également "politiquement bien vu ici".