Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président du parti Yesh Atid et ancien ministre des finances Yair Lapid a exhorté l'ancien président Barack Obama à rendre son prix Nobel de la paix qu'il a reçu en 2009, si un rapport d'enquête concernant le comportement de son administration envers le groupe terroriste Hezbollah est correct.

Lundi, Lapid a réagi à un rapport publié lundi matin par Politico qui affirme que l'administration Obama a systématiquement protégé le groupe terroriste Hezbollah contre des poursuites, affaiblissant les efforts de l'administration américaine qui lutte contre le trafic de drogue (DEA) dans sa lutte contre le commerce mondial de drogue du Hezbollah et le blanchiment d'argent.

"Si le rapport est correct", a déclaré Lapid aux membres du parti lors d'une réunion lundi, "alors Barack Obama doit rendre le prix Nobel de la paix qu'il a reçu".

En octobre 2009, Barack Obama, entré en fonction en janvier, a été sélectionné pour le prix Nobel de la paix cette année, à la surprise générale, étant donné qu'il n'avait strictement rien fait pour le mériter.

Lapid a déclaré qu'il ne pouvait pas confirmer le rapport de Politico, mais que si cela était exact, cela confirmerait les plus grandes craintes d'Israël concernant l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran.

"Tout d'abord, à ce stade, tout ce que nous savons est un rapport d'enquête sur un site internet respecté, donc nous ne savons pas si c'est vrai ou non. Mais si le rapport est exact, alors Barack Obama doit rendre le prix Nobel qu'il a reçu."

"Israël a averti à maintes reprises qu'il ne peut y avoir de lien entre l'accord nucléaire et l'activité antiterroriste, en particulier contre le Hezbollah," a poursuivi Lapid. "Nous avons mis en garde spécifiquement (sur ce lien), à cause du lien connu entre le Hezbollah et l'Iran."

Selon le rapport de Politico, en 2008, la DEA a lancé ce qui a été surnommé "Projet Cassandra", une enquête criminelle secrète sur le groupe terroriste chiite basé au Liban, le Hezbollah.

Travaillant en tandem avec 30 agences américaines et étrangères, l'opération de la DEA a suivi les trafics de drogue, le trafic d'armes et le blanchiment d'argent du Hezbollah sur une période de 8 ans. Les opérations criminelles du groupe terroriste à l'étranger sont estimées à lui rapporter environ 1 milliard de dollars par an.

L'administration Obama a bloqué le Projet Cassandra, selon les enquêteurs, dans le cadre de ses efforts pour parvenir à un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire.

"Le Hezbollah utilise des entreprises dites légitimes pour financer, équiper et organiser ses activités subversives," a déclaré l'ancienne responsable du Trésor, Katherine Bauer, devant un comité de la Chambre en février.

"Sous l'administration Obama, cependant, ces enquêtes ont été mises en veilleuse de peur de faire basculer le bateau avec l'Iran et de compromettre l'accord nucléaire."