Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Des extraits d'un livre bientôt publié sur la première année de l'administration Trump suggèrent que la Maison Blanche et l'ancien stratège en chef de Trump, Steve Bannon, avaient développé un cadre de base pour un futur accord de paix global entre Israël et ses voisins arabes, envisageant une domination jordanienne et égyptienne sur les zones régies pour le moment par l'autorité palestinienne.

Mercredi, le livre de Michael Wolff "Fire and Fury : Inside the Trump White House" a fait les manchettes quand des extraits du texte ont été publiés, y compris des citations de l'ancien stratège de campagne de Trump, Steve Bannon.

Selon Wolff, Bannon a été extrêmement critique envers le fils du président Trump, Donald Trump Jr., le gendre du président, Jared Kushner, et le président de la campagne de Trump, Paul Manafort, pour ce qu'il a appelé une rencontre "traitre" et "antipatriotique" avec une avocate russe en 2016.

La révélation de mercredi a suscité une réaction sans précédent de la part du président Trump lui-même, qui a publié une déclaration féroce de quatre paragraphes affirmant que Bannon avait "perdu la tête".

"Quand il a été renvoyé, il a non seulement perdu son travail, mais il a aussi perdu la tête. Steve était un membre du personnel qui a travaillé pour moi après que j'avais déjà gagné la nomination en battant dix-sept candidats, souvent décrits comme le champ le plus talentueux jamais réuni dans le parti républicain."

"Maintenant qu'il est seul, Steve apprend que gagner n'est pas aussi facile que j'en donne l'impression," a continué Trump.

D'autres extraits publiés jeudi suggèrent que la fille de Donald Trump, Ivanka, a sérieusement envisagé une future course à la présidence, a rapporté The Guardian.

Wolff, qui a obtenu un accès à la Maison Blanche au début 2017, cite de nombreux fonctionnaires de l'administration sans citer de nom. Pourtant, la Maison Blanche a dénoncé mercredi le livre de Wolff comme une "fiction de tabloïd".

"Ce livre est rempli de comptes-rendus faux et trompeurs de personnes qui n'ont aucun accès ou influence au sein de la Maison Blanche," a dit la secrétaire à la presse Sarah Huckabee.

Certaines des citations attribuées à Bannon dans le livre se rapportent aux premiers plans de l'administration Trump pour un nouveau cadre pour un accord de paix global au Moyen Orient.

Bannon aurait indiqué que l'administration Trump allait relocaliser l'ambassade américaine à Jérusalem bientôt, et que l'administration avait le soutien du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et du milliardaire juif américain, et grand donateur républicain, Sheldon Adelson.

Bannon aurait ensuite ajouté que les pourparlers entre Israël et ses voisins arabes éviterait la nécessité de concessions à l'autorité palestinienne ou l'établissement d'un état palestinien, mais impliquerait plutôt le contrôle jordanien sur la Judée Samarie, l'Egypte prenant le contrôle de la bande de Gaza.

"Nous savons où nous nous dirigeons… Que la Jordanie prenne le Judée Samarie, que l'Egypte prenne Gaza. Laissez-les s'en occuper. Ou couler en essayant."

Interrogé par l'ancien chef de Fox News, Roger Ailes, pour connaître l'avis du président sur le plan, Bannon a répondu : "il est totalement à bord".

L'article du New York Times affirmait en outre qu'Ailes et Bannon avaient tous deux soutenu l'ancien ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, John Bolton, pour le poste de conseiller à la sécurité nationale, en partie en raison de son soutien à Israël.