Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Salim Zanoun, président du conseil national palestinien (PNC) et président du conseil central de l'organisation de libération de la Palestine (OLP) a appelé dimanche les membres du conseil central qui se réunissent à Ramallah à prendre position sur l'avenir de l'autorité palestinienne (AP) et de réexaminer la reconnaissance d'Israël par l'OLP.

L'OLP n'a en fait jamais reconnu Israël. En 1988, son ancien dirigeant, Yasser Arafat, n'a fait que résumer le libellé de la résolution 181 de l'assemblée générale de l'ONU qui devait servir de base juridique à un "état palestinien". En outre, la charte du Fatah comporte une clause énonçant "l'opposition irrévocable absolue à la reconnaissance d'Israël en tant qu'état Juif."

Néanmoins, dans ses remarques liminaires lors de la réunion de dimanche, Zanoun a dit que la ville d'Al-Qods (nom arabe pour Jérusalem) serait la capitale de l'état palestinien, puisque "nos ancêtres cananéens l'ont construit il y a 6000 ans."

Il a appelé à la formation d'un plan global pour traiter de la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël et de la politique israélienne de "judaïsation" de Jérusalem, et pour augmenter le soutien à la fermeté des habitants de Jérusalem à la lumière du "racisme" de l'occupation et des pressions quotidiennes sur eux pour quitter de force leur ville sainte."

Zanoun a déclaré que tant qu'Israël refuse de reconnaître un état palestinien avec Jérusalem comme capitale et la revendication du "droit au retour", les arabes palestiniens ont de droit de réexaminer la reconnaissance d'Israël.

Plus tôt dimanche, le dictateur de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a prononcé un discours à l'ouverture du rassemblement de deux jours à Ramallah, dans lequel il critiquait le président américain Donald Trump et décrivait l'état juif comme un "projet colonial européen", sans rapport avec le peuple juif.

Abbas a condamné Trump pour sa reconnaissance historique de Jérusalem le 6 décembre en tant que capitale d'Israël, et l'état d'Israël et le sionisme.

Les européens, a affirmé Abbas, "voulaient amener les juifs d'Europe (en Terre d'Israël) afin de protéger les intérêts européens dans la région. Ils ont demandé aux Pays-Bas, qui avaient alors la plus grande marine du monde, de reloger les Juifs."

Abbas a ensuite cité un écrivain égyptien qui a affirmé que "Israël est un projet colonial sans aucun lien avec les Juifs".

Le dictateur de l'AP a fustigé le président américain, affirmant que son récent comportement, y compris sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, constituait une "gifle" à la face de l'autorité palestinienne, avertissant que l'AP répondrait.

"Nous ne recevrons d'ordres de personne", a déclaré Abbas. "Nous avons dit à Trump que nous n'accepterions jamais son plan (de paix). Son deal du siècle est la gifle du siècle, et nous ne l'accepterons pas."

Avant la réunion de dimanche, Abbas a salué une série de manifestations violentes et d'attaques contre des civiles et du personnel de sécurité israélien suite à la déclaration de Trump, saluant les incidents comme le début d'un nouveau "soulèvement" contre l'état Juif.