Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti dimanche que l'Iran quitterait les négociations avec les signataires européens de l'accord nucléaire de 2015 s'il estime que les négociations sont une perte de temps.

"Si nous pensons que les négociations actuelles vont être abrasives ou une perte de temps, nous allons naturellement arrêter de négocier," a-t-il dit, selon l'agence de presse iranienne Mehr.

Le président américain Donald Trump a annoncé au début du mois qu'il se retirerait de l'accord avec l'Iran et réimposerait les sanctions contre la dictature islamique qui ont été gelées dans le cadre de l'accord.

Alors que Trump s'est retiré de l'accord, l'Union Européenne n'a pas fait de même, et a déclaré qu'elle resterait dans l'accord "aussi longtemps que l'Iran continue d'appliquer ses obligations nucléaires, comme il le fait jusqu'à présent."

L'Iran et les signataires européens de l'accord ont eu des discussions à Vienne ce week-end sur la manière de maintenir l'accord malgré le retrait de Washington.

Concernant les négociations, Araghchi a déclaré dimanche : "les pays européens ont été invités à prendre des mesures pour protéger les intérêts de l'Iran après le retrait des Etats-Unis de l'accord, et ils sont tenus de transmettre à l'Iran leurs propositions, stratégies et solutions pratiques pour que nous puissions prendre notre décision."

"La République Islamique d'Iran n'a pas encore décidé de rester ou non dans l'accord et la décision finale à cet égard est laissé aux résultats des négociations avec les membres restants de l'accord dans les prochaines semaines," a-t-il ajouté.

Un haut responsable iranien a déclaré vendredi que son pays se retirerait de l'accord nucléaire de 2015 à moins qu'il ne reçoive des garanties concrètes que les incitations économiques de l'accord seront protégées par les autres parties à la suite de la décision de retrait des Etats-Unis.

Federica Mogherini, la responsable de la politique étrangère de l'UE, a déclaré récemment que les signataires européens de l'accord parlent de solutions pour maintenir l'accord mais a aussi indiqué que l'UE ne peut pas fournir de garanties juridiques et économiques à l'Iran.