Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov, a déclaré lundi que seules les troupes du gouvernement syrien devraient être présente à la frontière sud de la Syrie, qui est proche d'Israël et de la Jordanie.

Les frappes israéliennes intensives ces derniers mois en Syrie ont entraîné une réflexion poussée chez Assad et ses alliés. En effet, ni les syriens ni les russes ne peuvent empêcher Israël de détruire petit à petit l'infrastructure iranienne en Syrie. La Syrie vient d'ailleurs d'interdire à l'Iran d'utiliser ses bases aériennes, de peur d'être à nouveau bombardé par la force aérienne israélienne.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a soutenu la déclaration russe, tout en pointant que l'Iran n'a aucune place en Syrie, nulle part.

"Notre position sur la Syrie est claire", a dit le premier ministre Benyamin Netanyahou. "Nous pensons qu'il n'y a pas de place pour une présence militaire iranienne, nulle part en Syrie."

La Russie et l'Iran sont les deux principaux alliés du dictateur Bachar Assad.

"Bien entendu, le retrait de toutes les forces non syriennes doit se faire sur une base mutuelle, cela devrait être une voie à double sens", a déclaré Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe à Moscou avec son homologue mozambicain Jose Condunga Pacheco.

"Le résultat de ce travail qui devrait continuer et se poursuit devrait être une situation où les représentants de l'armée de la République arabe syrienne se tiennent à la frontière syrienne avec Israël," a dit Lavrov.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a signalé des mouvements de l'armée syrienne dans le sud et les medias d'état ont rapporté des parachutages de dépliants sur les zones tenues par les rebelles, exhortant les insurgés à accepter les règles du gouvernement, deux signes d'une offensive militaire toute proche.

Par ailleurs, la Jordanie a indiqué lundi qu'elle discutait des développements dans le sud de la Syrie avec Washington et Moscou et que les trois parties étaient d'accord sur la nécessité de préserver une zone de "désescalade" qui a été négociée l'année dernière et qui a réduit la violence.

Un haut responsable qui a requis l'anonymat a déclaré à Reuters que les trois pays signataires de l'accord l'an dernier avaient décidé de "préserver les efforts pour parvenir à une solution politique en Syrie."

La trêve, le premier effort de paix américain sous la présidence Trump, a réduit la violence dans une région particulièrement sensible qui comprend le territoire syrien à la frontière d'Israël.