Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les Etats-Unis et la Russie vont discuter d'un retrait iranien complet de la Syrie lors du sommet du 15 juillet entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, a rapporté jeudi le journal Al-Hayat, citant un diplomate occident.

Selon le diplomate, "les Etats-Unis donneront le feu vert à Israël pour attaquer toute présence iranienne en Syrie où et quand Israël le voudra."

Le diplomate a ajouté que les Etats-Unis envisageaient de se concentrer sur la question dans les discussions entre les deux pays, soulignant que la Jordanie n'était pas non plus intéressée par une présence iranienne en Syrie.

La source a noté que les Etats-Unis étaient prêts à accepter une situation dans laquelle le dictateur syrien Bashar Assad resterait au pouvoir après avoir repris le contrôle de toute la Syrie.

Il a déclaré que Trump et Poutine discuteraient de la question du sud de la Syrie et du désir américain de complètement nettoyer la zone des éléments terroristes.

Mercredi, Moscou et Washington ont conclu un accord pour la tenue prochaine du sommet entre Poutine et Trump, une décision susceptible d'inquiéter certains alliés des Etats-Unis et de susciter de vives réactions de la part de certaines critiques de Trump dans son pays.

Yuri Ouchakov, conseiller à la politique étrangère du Kremlin, après que Poutine ait rencontré le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton à Moscou, a déclaré que le sommet se déroulerait dans un pays tiers mutuellement avantageux et que plusieurs semaines supplémentaires étaient nécessaires pour s'y préparer.

Moscou et Washington annonceront l'heure et le lieu du sommet jeudi. Trump a déclaré que leur réunion aurait probablement lieu après le sommet des dirigeants de l'OTAN auquel il devrait participer du 11 au 12 juillet.

Trump a dit qu'Helsinki était un site possible. D'autres responsables ont déclaré que les russes insistaient pour que le sommet se tienne à Vienne, la capitale autrichienne.

Trump a énuméré la Syrie et l'Ukraine parmi les nombreux sujets dont il a dit qu'ils discuteraient. Sa liste n'inclut pas les avertissements des responsables du renseignement américain selon lesquels la Russie tenterait d'interférer dans les élections du Congrès américain en novembre.

Les deux hommes se sont rencontrés en novembre dernier en marge d'un sommet Asie-Pacifique au Vietnam. Suite à ces discussions, Trump a dit qu'il croyait les dénégations de Poutine sur la possible intervention de la Russie dans les élections présidentielles américaines de 2016, des remarques que Trump a par la suite abandonnées.

Un sommet pourrait irriter les alliés des Etats-Unis qui veulent isoler Poutine, comme la Grande-Bretagne, ou qui sont préoccupés par ce qu'ils voient comme l'attitude trop amicale de Trump envers le dirigeant russe.

Il est également susceptible de mal tomber chez les critiques qui remettent en question l'engagement de Trump envers l'OTAN et s'inquiète de son désir de reconstruire les relations avec Moscou alors même que Washington resserre les sanctions.

Ouchakov, qui a déclaré que le Kremlin était satisfait de la visite de Bolton, a déclaré que Poutine et Trump étaient susceptibles de parler pendant plusieurs heures. Il a parlé d'une éventuelle déclaration commune sur l'amélioration des relations américano-russes et de la sécurité internationale.

Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, devrait prochainement rencontrer son homologue américain, Mike Pompeo, a-t-il ajouté.