Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump a déclaré mardi lors d'un rassemblement en Virginie qu'Israël devra payer un "prix élevé" dans ses négociations avec l'autorité palestinienne (AP) en échange de sa décision de déplacer l'ambassade américaine à Jérusalem.

Trump a ajouté que l'autorité palestinienne "obtiendra quelque chose de très bien" en échange de déménagement de l'ambassade "parce ce que c'est leur tour ensuite", selon un rapport publié par Haaretz.

Il n'a donné aucun détail sur ce que les arabes palestiniens obtiendront en échange de déménagement de l'ambassade.

En décembre dernier, Trump a officiellement reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël et s'est engagé à déplacer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Cela a eu lieu le 14 mai, date à laquelle l'état d'Israël a été créé en 1948.

Le déplacement de l'ambassade a provoqué la colère du dictateur de l'AP, Mahmoud Abbas, qui a déclaré qu'il ne pouvait plus accepter le rôle des Etats-Unis comme médiateur dans les négociations avec Israël.

Dans ses remarques de mardi, Trump a déclaré que, puisque Jérusalem est désormais retiré de la table des négociations, Israël devra donner quelque chose en retour aux arabes palestiniens.

"S'il devait jamais y avoir la paix avec les palestiniens, alors c'était une bonne chose à faire", a déclaré Trump a propos du déménagement de l'ambassade. "Nous l'avons enlevé de la table. Au cours des négociations précédentes, ils n'ont jamais pu passer Jérusalem. Maintenant Israël devra payer un prix plus élevé parce c'est hors de la table. Les palestiniens recevront quelque chose de très bien, parce que c'est maintenant leur tour."

Trump a également souligné qu'il comprend maintenant pourquoi les présidents précédents n'ont pas tenu leurs promesses de déplacer l'ambassade américaine à Jérusalem, affirmant qu'il avait reçu des appels interminables de dirigeants mondiaux lui demandant de ne pas le faire.

"Mais je l'ai approuvé et cela aurait du être fait il y a des années," a-t-il déclaré.

Les commentaires interviennent alors que l'administration Trump continue de travailler sur son plan de paix.

Il y a deux semaines, une source a déclaré que le conseil national de sécurité des Etats-Unis avait publié un appel d'offres pour embaucher des experts en vue de la création d'un comité directeur du plan. Le comité serait présidé par l'envoyé spécial au Moyen Orient, Jason Greenblatt, qui travaille sur le plan de paix avec le conseiller principal de Trump, Jared Kushner.

Selon la source, l'administration ne serait pas en mesure de présenter le plan de paix avant 2019.

La semaine dernière, Greenblatt a publié un tweet sur le plan de paix dans lequel il a déclaré qu'aucune des deux parties ne serait satisfaite de la proposition, mais que c'était la seule façon de parvenir à une véritable paix.

La déclaration, qui a été publiée sur Twitter en anglais, hébreu et arabe, a été signée par lui, Kushner, l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, et l'ambassadeur américain en Israël David Friedman.