Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre Yuval Steinitz, membre du cabinet de sécurité israélien, a applaudi la décision de la Maison Blanche en début de semaine de fermer la mission de l'OLP à Washington suite au refus de l'autorité palestinienne de reprendre les pourparlers avec Israël.

"Je suis surpris que la décision ne soit pas venue plus tôt", a dit Steinitz dans une interview à la radio israélienne.

"Les palestiniens sont déjà allés trop loin dans leur refus très public de renouveler les pourparlers de paix. Je ne peux pas imaginer qu'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) dise à Vladimir Poutine qu'il souhaiterait que sa maison soit détruite, comme il l'a fait pour le président américain", a poursuivi Steinitz, en référence aux commentaires d'Abbas faits à Ramallah en janvier.

"J'ai vu son tweet qui disait : nous ne donnerons pas d'aide aux palestiniens parce qu'ils refusent de relancer les négociations" avait dit Abbas en janvier, ajoutant en arabe à l'attention de Trump : "que votre maison soit détruite".

Les Etats-Unis, a poursuivi Steinitz, "est le pays qui accorde le plus d'aide aux palestiniens. L'AP est allée trop loin dans ses tentatives de nuire à Israël : les Etats-Unis sont totalement justifiés dans leur décision compte tenu de leur refus (de l'AP) de prendre des mesures en faveur de la paix."

Steinitz a déclaré qu'il était peu probable qu'Israël ait poussé les Etats-Unis à fermer la mission de l'OLP.

"Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de le faire. Les Etats-Unis ont un gouvernement qui a décidé de ne pas tendre l'autre joue aux gifles d'Abou Mazen. Les commentaires d'Abou Mazen au président américain visaient en réalité les Etats-Unis dans leur ensemble et étaient irresponsables et sans précédent. Quel autre leader parlerait de cette façon aux Etats-Unis ? Le moment est venu pour les palestiniens de reconnaître qu'il y a un prix à payer pour leur comportement envers nous et sur la scène internationale."

Lundi, l'OLP a annoncé que les Etats-Unis avaient ordonné la fermeture de sa mission à Washington. Le département d'état américain a par la suite confirmé la décision, déclarant que l'AP avait toujours refusé de s'engager avec le gouvernement américain ou de soutenir les négociations de paix avec Israël.

"Nous avons autorisé le bureau de l'OLP à mener des opérations soutenant l'objectif d'une paix durable et globale entre les israéliens et les palestiniens depuis l'expiration d'une dérogation antérieure en novembre 2017," a déclaré un porte-parole du département d'état.

En novembre dernier, l'administration Trump a surpris l'autorité palestinienne quand le secrétaire d'état d'alors, Rex Tillerson, avait jugé que l'AP avait enfreint une disposition de la loi américaine selon laquelle la mission de l'OLP devait être fermée si l'AP poursuivait Israël devant la CPI pour crimes contre les arabes palestiniens.

Plus tard cependant, des fonctionnaires du département d'état ont déclaré qu'il avait été décidé de garder la délégation ouverte pendant au moins 90 jours, et à la fin de cette période, Trump pourrait annoncer qu'il prolongerait ses activités si elles sont vitales pour soutenir de manière significative" les négociations israélo-palestiniennes. Ce qui ne semble pas être le cas.