Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Union Européenne ont publié vendredi une condamnation commune de la décision des Etats-Unis de réimposer les sanctions contre l'Iran levées dans le cadre de l'accord nucléaire de 2015. L'Iran sponsorise le terrorisme à travers tout le Moyen Orient, pend les gays dans ses rues, abat et torture les opposants au régime islamique, mais l'Europe a décidé que l'Iran était le genre d'ami qu'elle défendrait aujourd'hui face à son plus grand allié.

"Nous regrettons profondément que les Etats-Unis aient réimposé les sanctions découlant de leur retrait du Plan d'action global commun", ont-ils déclaré dans un communiqué cité par l'AFP, faisant référence à l'accord nucléaire de 2015 conclu avec l'Iran.

La déclaration défend l'accord comme "essentiel pour la sécurité de l'Europe, de la région et du monde entier."

"Notre objectif est de protéger les acteurs économiques européens impliqués dans des échanges commerciaux légitimes avec l'Iran", a-t-il ajouté.

L'Europe cherchera également à "maintenir les canaux financiers opérationnels avec l'Iran et à assurer la poursuite des exportations iraniennes de pétrole et de gaz", a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump a annoncé en mai qu'il se retirait de l'accord de 2015 et qu'il réimposerait les sanctions.

Trump a ensuite signé un ordre exécutif rétablissant officiellement les sanctions américaines contre l'Iran. De nouvelles sanctions américaines visant les industries pétrolières et maritimes iraniennes entreront en vigueur le 4 novembre.

Des responsables américains ont déclaré vendredi que Washington ajoutait 700 personnes et entités en Iran a sa liste noire et exhortait le réseau bancaire mondial SWIFT à supprimer Téhéran lorsque des sanctions plus larges seraient mises en place la semaine prochaine.

Le secrétaire d'état américain Mike Pompeo a déclaré que les sanctions visaient à amener Téhéran à mettre un terme à ses activités nucléaires et que les Etats-Unis considèrent comme un large soutien au terrorisme dans la région. Sans parler de la condition des droits de l'homme en Iran.

Les signataires européens de l'accord n'ont pas accepté la décision de Trump de l'abandonner et tentent encore de sauver l'accord, qu'ils considèrent comme essentiel pour prévenir une arme nucléaire iranienne.

L'Union Européenne s'est engagée à aider l'Iran à se soustraire aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis, protégeant les entreprises qui font affaires avec la dictature islamique afin de préserver l'accord nucléaire iranien.