Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L’Iran est déterminé à lutter contre le plan de paix israélo-arabe prévu par le président américain Donald Trump, a déclaré mardi le président du parlement, Ali Larijani, selon l’agence de presse semi-officielle ISNA.

Trump a qualifié le plan de paix de son administration « l’accord ultime », qui est déjà refusé par l’autorité palestinienne bien qu’aucun détail n’ait été révélé à ce jour.

S’exprimant à Téhéran, Larijani a déclaré que « l’accord du siècle » était un « complot » entre les Etats-Unis et Israël pour établir la domination de l’état juif dans le Moyen Orient.

« Nous nous dresserons contre le régime israélien et ne laisserons pas cet accord se concrétiser dans la région », a déclaré Larijani lors d’une conférence annuelle sur l’unité islamique.

« Si les américains imposent des sanctions à l’Iran aujourd’hui et exercent des pressions sur l’Iran, c’est parce que l’Iran s’est dressé contre Israël », a-t-il ajouté, cité par ISNA.

Plus tôt cette année, Washington s’est retiré de l’accord nucléaire international avec l’Iran et a réimposé des sanctions paralysantes contre Téhéran.

« Afin d’atteindre leur objectif, ils tentent de créer de nouveaux arrangements politiques dans la région », a déclaré Larijani à propos de la stratégie américano-israélienne au Moyen Orient.

Le président du parlement a également mis en exergue ses rivaux régionaux, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, en mettant en garde les pays contre la normalisation des relations avec Israël.

Les pays de la région « devraient savoir qu’ils ne tireraient aucun avantage en laissant Netanyahou entrer dans leurs pays », a déclaré Larijani.

« Les habitants de la région, de tous les pays, considèrent Israël comme une tumeur cancéreuse et le détestent », a-t-il ajouté.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a réaffirmé cette année son soutien « ferme » à la cause arabe palestinienne, après avoir été critiqué pour avoir déclaré aux israéliens et aux arabes palestiniens « le droit d’avoir leur propre terre ».

Israël n’a de relations diplomatiques qu’avec deux états arabes, l’Egypte et la Jordanie, mais Netanyahou fait pression pour l’élargissement des liens régionaux.

Le premier ministre israélien s’est rendu à Oman en octobre tandis que deux de ses ministres se sont rendus aux Emirats Arabes Unis.