Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La faction Fatah du chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abba a rejeté samedi la première partie du plan de paix du président américain Donald Trump, peu de temps après sa publication, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un pot-de-vin pour que le peuple palestinien abandonne ses espoirs d’un état indépendant.

« L’administration américaine propose un plan basé sur l’argent arabe pour supprimer les aspirations nationales palestiniennes », a déclaré le Fatah, évoquant le plan américain prévoyant une aide aux palestiniens de 50 milliards de dollars venant des états arabes.

Les commentaires ont été exprimés lors de la réunion du Fatah au sein de l’autorité palestinienne à Ramallah. Abbas a également promis que les palestiniens ne participeraient pas à la prochaine réunion de Bahreïn sur l’économie palestinienne, affirmant qu’il ne pouvait y avoir de discussions économiques avant que les fondations ne soient jetées pour une solution politique au conflit.

Le Fatah a également exhorté les états arabes à rejeter ce qu’il a qualifié de « tentative de corruption insultante » de la part de Etats-Unis et a exhorté les états arabes à utiliser leur argent pour financer leur propre initiative de paix de 2002.

Le plan de paix arabe, également connu sous le nom d’initiative de paix saoudienne, cherche à mettre un terme au conflit israélo-palestinien avec le retrait israélien de tous les territoires capturés lors de la guerre des Six Jours en 1967, une solution « juste » au problèmes des « réfugiés palestiniens », et a l’acceptation d’un état palestinien souverain et indépendant ayant Jérusalem Est pour capitale.

Le Hamas a également attaqué le plan, affirmant que l’administration américaine persistait dans son illusion que le peuple palestinien renoncerait à ses droits et a ses lieux saints en échange d’argent et de projets économiques.

Le Fatah a également appelé à des manifestations en Judée Samarie qui coïncideraient avec l’atelier de travail de Bahreïn, qui débutera le 25 juin.